Scandale en Corée : une septuagénaire touche 54 millions de wons d'aides tout en roulant en voiture de luxe et percevant des loyers

Introduction : Un cas qui secoue la société coréenne
Saviez-vous qu’en juin 2025, l’affaire d’une femme de 74 ans de Gwangju, ayant perçu plus de 54 millions de wons d’aides sociales tout en conduisant une Equus de luxe et en encaissant des loyers, a provoqué une véritable onde de choc en Corée du Sud ? Ce scandale a mis en lumière les faiblesses du système de protection sociale coréen et a déclenché une vague de débats passionnés sur les forums et dans les médias. Surnommée « la grand-mère de l’Equus », elle a été condamnée à 8 mois de prison avec sursis, à une mise à l’épreuve et à 160 heures de travaux d’intérêt général. Son histoire soulève la question de l’équilibre entre solidarité nationale et lutte contre les abus.
Les faits : Comment la fraude a-t-elle été réalisée ?

Entre janvier 2021 et novembre 2023, la septuagénaire a touché 54,22 millions de wons d’aides publiques : 6,7 millions d’aides à la subsistance (24 versements), 3,6 millions d’aides au logement (42 versements) et 43,92 millions d’aides médicales (175 actes). Parallèlement, elle percevait chaque mois 250 000 wons de loyer d’un homme avec qui elle vivait en union libre, utilisait une carte bancaire au nom de son fils et possédait une Equus d’occasion au nom d’une connaissance. Aucun de ces changements de situation n’a été déclaré à l’administration, en violation flagrante de la loi sur la sécurité de vie de base.
Jugement et motivations du tribunal
Le 16 juin 2025, le tribunal de district de Gwangju a reconnu la prévenue coupable de violation de la loi sur la sécurité de vie de base. La juge Kim Soyeon a souligné la gravité de la fraude, insistant sur le fait que la prévenue avait sciemment omis de signaler ses revenus et son patrimoine. Cependant, le tribunal a pris en compte le fait que l’État a entamé une procédure de récupération des sommes indûment perçues, ce qui a permis d’éviter une incarcération immédiate.
Réactions des communautés en ligne : indignation, débats et empathie
Les grands forums coréens comme DC Inside, Theqoo, Nate Pann, Instiz, Naver, Daum, FM Korea et PGR21 ont été submergés de réactions. Beaucoup d’internautes ont dénoncé l’abus de l’argent public, exigeant un renforcement des contrôles et des sanctions plus sévères. On pouvait lire des messages tels que « Rouler en Equus et toucher des aides, c’est scandaleux ! » ou « À cause de cas comme celui-ci, ceux qui ont vraiment besoin d’aide sont pénalisés ». D’autres, plus nuancés, ont souligné la complexité du système et les difficultés des personnes âgées isolées, critiquant l’obligation de soutien familial qui pousse parfois à la dissimulation.
Couverture médiatique et blogs : une question de société
Les principaux médias comme Maeil Business, Herald Economy, Nate News, Asia Economy et KBC Gwangju Broadcasting ont largement traité l’affaire, insistant sur ses implications pour la politique sociale. Sur Naver et Tistory, de nombreux blogueurs ont analysé les aspects juridiques, éthiques et sociaux du dossier. Un blog populaire sur Tistory a qualifié ce scandale de signal d’alarme, appelant à une réflexion sur la responsabilité individuelle et sur la nécessité d’un système plus souple et réaliste.
Contexte culturel : pourquoi ce cas fait-il tant réagir en Corée ?
Pour les lecteurs étrangers, il faut savoir que le système de protection sociale coréen est encore jeune et en évolution. Il repose sur l’autodéclaration et des contrôles stricts, notamment la fameuse « obligation de soutien familial ». Cela signifie qu’une personne âgée peut être exclue du système si ses enfants sont jugés capables de la soutenir, même s’ils sont en rupture de liens. Cette zone grise pousse certains à cacher leur situation réelle. L’affaire de l’Equus a relancé le débat sur la rigidité du système et la stigmatisation des plus pauvres.
La communauté en ligne comme vigie de la justice sociale
Un aspect unique de la culture internet coréenne est l’engagement passionné des internautes pour la justice et l’équité. Les cas comme celui-ci deviennent viraux non seulement à cause du délit, mais aussi parce qu’ils révèlent des angoisses profondes sur l’inégalité et l’usage des fonds publics. Les internautes jouent un rôle de vigie, exigeant transparence et responsabilité. Cette surveillance collective est une force, mais elle exerce aussi une pression sur les décideurs, obligés de trouver un équilibre entre compassion et prévention des abus.
Quelles suites ? Enjeux politiques et réflexion sociale
Le gouvernement a déjà annoncé un renforcement des contrôles et une amélioration du système de déclaration pour les bénéficiaires. Les experts réclament des règles plus nuancées, capables de distinguer fraude intentionnelle et réelle précarité. Un mouvement grandissant demande la réforme de l’obligation de soutien familial, afin que les personnes âgées isolées ne soient pas injustement pénalisées. Avec le vieillissement de la population et l’évolution des structures familiales, le débat sur la justice sociale en Corée ne fait que commencer.
Conclusion : Un miroir de la société coréenne contemporaine
L’histoire de la 'grand-mère de l’Equus' dépasse le simple cas de fraude sociale. Elle reflète les mutations de la société coréenne, les défis d’une protection sociale équitable et le rôle déterminant de la communauté et des médias dans la formation de l’opinion publique. Pour les lecteurs étrangers, ce dossier offre une fenêtre sur la complexité culturelle de la Corée, où les questions de famille, de responsabilité et de justice sont constamment rediscutées.
Découvrir plus

Hospitalisation de Kim Keon-hee : dépression, enquête judiciaire et privilèges en question
Kim Keon-hee, épouse de l’ex-président Yoon, a été hospitalisée pour dépression sévère juste après une convocation judiciaire. Cette hospitalisation, sur fond d’enquête et de soupçons de privilèges, agite la société coréenne.

Ji Chunseong revient après 34 ans : « Sammaekyung », la renaissance bouleversante d’un classique coréen au Théâtre Myeongdong
La pièce « Sammaekyung », inspirée du chef-d’œuvre de Ham Seduk « Dongseung », sera jouée du 17 juillet au 3 août à Séoul. Ji Chunseong reprend le rôle mythique de Donyeom 34 ans après, offrant une expérience théâtrale entre passé et présent.