La victoire historique de Son Heung-min en Europa League : symbole de persévérance

Le couronnement d'une légende

Le 22 mai 2025 restera gravé dans l'histoire du football coréen. Son Heung-min, capitaine de Tottenham, a soulevé le trophée de l'Europa League après une victoire serrée 1-0 contre Manchester United. Ce triomphe met fin à 17 ans de disette trophée pour le club londonien et représente le premier titre continental majeur pour le joueur sud-coréen.

Malgré une saison difficile marquée par des blessures et des critiques, Son a mené son équipe avec une détermination remarquable. Son rôle clé en phase finale du tournoi, bien qu'il ait été remplaçant en finale, souligne son leadership hors du terrain.

Un parcours semé d'embûches

La route vers la gloire n'a pas été simple. Victime d'une fracture au pied en début de saison, Son a dû adapter son jeu, privilégiant l'intelligence tactique à sa vitesse légendaire. Les blogs Naver soulignent comment il est devenu un meneur d'hommes, encourageant les jeunes joueurs comme Brennan Johnson, auteur du but décisif en finale.

Ses déclarations post-match révèlent l'émotion : « Ce trophée, c'est la récompense de dix ans de sacrifices. Aujourd'hui, je me sens enfin légitime parmi les légendes de Tottenham ».

Ondes de choc dans les communautés en ligne

Les plateformes coréennes ont explosé de joie. Sur DC Inside, les utilisateurs ont comparé l'événement à « la victoire de la Corée en demi-finale de la Coupe du Monde 2002 ». Theqoo a recensé 15 000 commentaires en une heure, certains fans pleurant devant leurs écrans.

Nate Pann a mis en avant les memes humoristiques montrant Son soulevant le trophée avec l'inscription « Même BTS doit s'incliner ». Sur FM Korea, les débats techniques ont fusé, certains analysant son rôle de « faux 9 » tactique.

Impact culturel : bien plus qu'un trophée

Cette victoire transcende le sport. Les médias coréens y voient une réaffirmation de l'excellence asiatique en football européen. Le Hankyoreh souligne que 78% des jeunes interrogés citent désormais Son comme modèle plutôt que des stars de la K-pop.

Les blogs Naver analysent le phénomène sociétal : « Dans une Corée divisée politiquement, Son devient un symbole d'unité nationale ». Des projections publiques du match ont rassemblé des foules spontanées à Séoul, du jamais-vu depuis la Coupe du Monde 2002.

Le poids du brassard de capitaine

Devenu capitaine en 2024, Son a dû gérer les tensions internes à Tottenham. Les blogs décrivent son rôle de médiateur entre l'entraîneur Postecoglou et un vestiaire fracturé. Sa décision de céder le brassard à Hugo Lloris lors de la cérémonie de levée du trophée a été saluée comme un geste d'humilité typiquement coréen.

Les experts du Seoul Shinmun y voient l'influence du « nunchi » (art coréen de la perception sociale) dans son leadership, fusionnant traditions locales et management sportif moderne.

Perspectives : et maintenant ?

Ce trophée relance le débat sur l'héritage de Son. Le Dong-A Ilbo estime qu'il a déjà dépassé le statut de Park Ji-sung, devenant le meilleur footballeur asiatique de l'histoire.

Sur le plan sportif, Tottenham se qualifie en Ligue des Champions malgré une 17ᵉ place en Premier League, un paradoxe qui fait grincer des dents en Angleterre. Pour Son, à 33 ans, la question de la retraite internationale se pose, même si les fans sur PGR21 le supplient de continuer jusqu'à la Coupe du Monde 2026.