Jim Rogers n'a jamais soutenu Lee Jae-myung : retour sur la polémique qui secoue la présidentielle coréenne

Origine de la polémique : comment le faux soutien de Jim Rogers a éclaté
Saviez-vous qu'en Corée du Sud, la campagne présidentielle a été bouleversée par une affaire de faux soutien attribué à Jim Rogers, célèbre investisseur international ? Tout commence le 29 mai, lorsque des membres de l'équipe de Lee Jae-myung lisent devant la presse une déclaration censée émaner de Rogers, affirmant que Lee serait le candidat de la paix et de la prospérité pour la péninsule coréenne. Lee publie lui-même ce message sur ses réseaux sociaux, et la nouvelle se répand comme une traînée de poudre dans les médias coréens.
Mais très vite, la situation se complique : Jim Rogers dément formellement avoir fait une telle déclaration, qualifiant même l'annonce de “fraude totale” selon plusieurs médias. Dès lors, la polémique enfle, opposant partisans et adversaires de Lee, et déclenchant une tempête politique et médiatique inédite.
Entre déclarations contradictoires et erreurs de traduction

La confusion s'accroît lorsque Kim Jin-hyang, ex-directeur du complexe industriel de Kaesong et proche de la campagne de Lee, explique que le message de Rogers a été transmis via WeChat par le professeur Song Kyung-ho, basé au Royaume-Uni. Kim affirme que Rogers a validé un message de soutien, mais reconnaît ensuite des erreurs dans la traduction et la formulation finale.
En réalité, le message original de Rogers était bien plus neutre : il saluait l'approche pragmatique de Lee, tout en précisant ne pas le connaître personnellement. Pourtant, la version diffusée par l'équipe de Lee contenait des phrases de soutien direct, comme “le choix, c'est Lee Jae-myung”, absentes du texte initial. Cette différence alimente les soupçons de manipulation et de récupération politique.
Réactions politiques et médiatiques : la classe politique s'enflamme
Les partis d'opposition, comme le People Power Party et le Reform Party, saisissent l'occasion pour accuser Lee et son équipe de “fraude internationale” et de “honte nationale”. Ils réclament des enquêtes et affirment que cette affaire nuit à la réputation de la Corée sur la scène internationale.
Du côté de Lee, ses soutiens évoquent un simple malentendu de traduction, rappelant que Rogers s'est toujours montré favorable à la paix sur la péninsule sans jamais soutenir un candidat en particulier. Les médias, notamment Chosun Ilbo, JoongAng Ilbo, JTBC, News1, Newsis ou encore The Korea Herald, confirment l'absence de soutien explicite et détaillent les contradictions entre le message d'origine et le communiqué de campagne.
Les communautés en ligne coréennes s'en mêlent
Les forums coréens comme DC Inside, FM Korea, Theqoo, Nate Pann, Instiz ou Naver regorgent de milliers de commentaires décortiquant chaque aspect du scandale. Sur Theqoo, un commentaire populaire s'indigne : “Comment peut-on déformer ainsi les propos d'un investisseur international ? C'est embarrassant.” Sur FM Korea, on ironise : “Lee Jae-myung s'est-il fait piéger par sa propre équipe ?”
Plusieurs blogs Naver, tels que ceux de issac140 ou jjubika1, critiquent le manque de transparence dans la communication politique. Certains internautes, notamment sur Instiz et Daum, défendent Lee en accusant l'opposition d'exagérer. Mais la majorité exprime scepticisme et frustration, exigeant des explications claires.
Contexte culturel : pourquoi le soutien international compte autant en Corée ?
Pour les lecteurs étrangers, il peut sembler surprenant qu'un soutien étranger ait un tel impact sur une élection coréenne. Dans la culture politique sud-coréenne, les validations internationales sont perçues comme un gage de légitimité et de prestige. Jim Rogers, en tant qu'investisseur de renom, jouit d'une grande influence dans les cercles économiques et politiques locaux.
C'est pourquoi la supposée déclaration de soutien a eu un tel retentissement. Il ne s'agit pas seulement de Lee Jae-myung ou de Jim Rogers, mais de la manière dont la société coréenne valorise la reconnaissance internationale, et de la façon dont les partis tentent de l'exploiter. Le scandale illustre aussi la méfiance croissante envers les fake news et la manipulation médiatique.
Ce que révèlent les derniers articles et blogs
Les articles récents de médias comme Chosun Ilbo, JoongAng Ilbo, JTBC, News1, Newsis ou The Korea Herald s'accordent à dire que Jim Rogers n'a jamais apporté de soutien direct à Lee Jae-myung. Les blogs Naver, notamment ceux de reviewandreview, ecoda95 ou chuan46, analysent la chronologie et les problèmes de traduction, allant jusqu'à publier des captures des échanges sur WeChat.
La conclusion est claire : Rogers a salué le potentiel économique de la Corée et l'importance de la paix, mais n'a jamais autorisé la formulation utilisée par l'équipe de Lee. Le débat porte donc surtout sur l'interprétation et la présentation publique de ses propos.
Ce que doivent retenir les fans internationaux
Pour les passionnés de politique coréenne à l'étranger, cette affaire montre comment une figure internationale peut être instrumentalisée dans des querelles locales. Elle illustre aussi la vitesse à laquelle la désinformation se propage à l'ère des réseaux sociaux. Jim Rogers reste intéressé par la péninsule coréenne et son potentiel économique, mais au 2 juin 2025, il n'a soutenu aucun candidat, y compris Lee Jae-myung.
Cette polémique rappelle l'importance de vérifier les sources originales et de se méfier des titres sensationnalistes. Le débat sur le prétendu soutien de Rogers va sans doute se poursuivre, mais les faits sont désormais établis : il n'y a eu aucun soutien officiel ni direct.
Réactions communautaires : extraits représentatifs
Quelques exemples de commentaires issus des communautés coréennes :
Positif : “C'est compréhensible que Rogers soutienne la paix, mais utiliser son nom à des fins politiques est inacceptable.” (Blog Naver)
Négatif : “Encore un exemple de manipulation politique. Peut-on encore leur faire confiance ?” (DC Inside)
Neutre : “Le problème de traduction est réel, mais chaque camp l'utilise à son avantage.” (FM Korea)
Ces réactions témoignent d'une diversité d'opinions, mais la plupart réclament plus de transparence et dénoncent la politisation des voix internationales.
Conclusion : leçons à tirer du scandale Jim Rogers–Lee Jae-myung
Que retenir de cette controverse ? Les soutiens internationaux sont puissants mais risqués : ils peuvent facilement être mal interprétés ou manipulés. À l'ère numérique, chaque déclaration est amplifiée et analysée, rendant la transparence plus cruciale que jamais. Cet épisode incite politiques et citoyens à exiger des communications plus claires et à éviter les conclusions hâtives.
À l'approche de l'élection présidentielle, d'autres rebondissements sont à prévoir. Mais souvenez-vous : tout n'est pas toujours ce qu'il paraît, surtout quand des figures internationales croisent la politique locale.
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