Missile iranien sur l’hôpital Soroka : 40 blessés et polémique mondiale sur un « crime de guerre »

Un matin de chaos à Beer-Sheva : l’hôpital Soroka frappé
Le 19 juin 2025, la ville de Beer-Sheva s’est réveillée sous le choc : un missile balistique iranien a frappé directement l’hôpital Soroka, le plus grand centre médical du sud d’Israël. Les sirènes d’alerte ont retenti à l’aube, juste avant l’impact. Les dégâts sont considérables : le bâtiment chirurgical nord et plusieurs infrastructures vitales comme les systèmes de gaz, d’eau et de climatisation ont été touchés. Près de 80 personnes, dont la moitié des employés, ont été blessées, principalement par des éclats de verre et le souffle de l’explosion. Heureusement, la majorité des patients avaient été évacués la veille, limitant le nombre de victimes graves. Le centre médical, qui comptait plus de 700 patients au moment de l’attaque, a dû fermer ses portes aux nouveaux arrivants, sauf pour les urgences vitales. Les réseaux sociaux et les médias israéliens ont relayé des images saisissantes : des couloirs envahis de fumée, des plafonds effondrés et des soignants sous le choc.
Israël crie au crime de guerre et promet des représailles

La réaction du gouvernement israélien ne s’est pas fait attendre. Le Premier ministre Benjamin Netanyahu et le ministre de la Défense Israël Katz ont dénoncé une attaque « délibérée » et « criminelle » contre une cible civile. Sur X, la vice-ministre des Affaires étrangères Sharren Haskel a appelé la communauté internationale à réagir, qualifiant l’hôpital Soroka de « principal centre médical du Néguev » et accusant l’Iran de viser intentionnellement des civils. Le ton est monté : Netanyahu a promis de faire payer « un prix lourd aux tyrans de Téhéran », tandis que Katz a déclaré que le guide suprême iranien « ne pouvait être autorisé à continuer d’exister ». La colère est palpable dans la société israélienne, qui voit dans cette attaque une violation flagrante des lois de la guerre.
La version iranienne : cible militaire ou dommage collatéral ?
Du côté iranien, la version diverge. Les autorités de Téhéran affirment que le missile visait un centre de commandement et de renseignement militaire situé à proximité de l’hôpital, et non l’établissement lui-même. Selon l’agence IRNA, il s’agissait de frapper des infrastructures militaires israéliennes, en représailles aux frappes israéliennes sur des sites nucléaires iraniens. Les Gardiens de la révolution ont précisé avoir averti que l’espace aérien israélien n’était plus sûr. Cette justification est rejetée en bloc par Israël, qui accuse l’Iran d’inventer des prétextes pour légitimer une attaque contre des civils. L’armée israélienne a publié des communiqués en persan pour dénoncer ce qu’elle qualifie de « mensonges » et rappeler que l’hôpital n’abrite aucune installation militaire.
Témoignages et gestion de crise à l’hôpital Soroka
Sur le terrain, les témoignages affluent. Le directeur de l’hôpital, le Pr Shlomi Kodesh, a expliqué que le bâtiment touché, relativement ancien, avait été évacué quelques jours plus tôt par précaution. Les services d’urgence ont fonctionné toute la journée pour soigner les blessés légers, principalement victimes de choc ou de coupures. Les patientes en maternité ont été redirigées vers d’autres établissements, tandis que les cas critiques restaient pris en charge sur place. La solidarité s’est manifestée sur les réseaux sociaux et dans les forums comme DC Inside ou FM Korea, où beaucoup saluent la réactivité du personnel et la résilience des habitants. Certains internautes, cependant, expriment leur inquiétude face à l’escalade de la violence et à la vulnérabilité des infrastructures civiles.
Le droit international et la protection des hôpitaux en guerre
L’attaque contre l’hôpital Soroka relance un vieux débat : jusqu’où peut-on aller en temps de guerre ? Selon le droit international humanitaire, les hôpitaux bénéficient d’une protection spéciale et ne peuvent être attaqués sous aucun prétexte, sauf s’ils sont utilisés à des fins militaires. Le Comité international de la Croix-Rouge et l’ONU ont rappelé que toute attaque contre une structure médicale constitue une violation grave des Conventions de Genève. Cependant, cette protection n’est pas absolue : si un hôpital sert de base militaire, il peut perdre son immunité, mais seulement après un avertissement clair et si toutes les mesures de précaution ont été prises. Dans le cas du Soroka, aucune preuve n’a été avancée par l’Iran pour justifier une telle exception, renforçant l’indignation internationale.
Réactions internationales et débats dans les médias
L’attaque a suscité une vague de réactions à travers le monde. L’OMS a qualifié les frappes contre les établissements de santé en Iran et en Israël d’« effroyables », appelant à la protection des civils. Le Haut-Commissaire de l’ONU aux droits de l’homme a dénoncé le fait que les civils soient traités comme des « dommages collatéraux ». Des médias comme The Guardian ont souligné que l’hôpital Soroka soignait de nombreux soldats blessés à Gaza, une précision jugée partiale par la presse israélienne. Sur les blogs Naver et Tistory, de nombreux articles analysent les implications juridiques et morales de l’attaque, rappelant les précédents en Syrie, à Gaza ou en Ukraine. Les discussions en ligne oscillent entre appels à la retenue et demandes de représailles, reflétant la tension extrême qui règne dans la région.
Contexte culturel : pourquoi les hôpitaux sont une ligne rouge
Pour comprendre l’émotion suscitée par cette attaque, il faut saisir l’importance symbolique des hôpitaux dans la culture israélienne et internationale. L’hôpital Soroka n’est pas seulement un centre médical : il représente un sanctuaire de vie, un lieu où l’on soigne sans distinction de religion ou d’origine. Attaquer un hôpital, c’est franchir une ligne rouge qui choque au-delà des frontières. Les précédents récents – bombardements d’hôpitaux à Gaza, en Syrie ou en Ukraine – ont déjà ému l’opinion publique mondiale. Cette fois, c’est Israël qui se retrouve dans la position de victime, et le débat sur la double morale des conflits armés ressurgit avec force.
Et maintenant ? Vers une escalade ou un sursaut diplomatique
Au septième jour du conflit ouvert entre Israël et l’Iran, la tension est à son comble. Israël promet des représailles massives, tandis que l’Iran maintient sa position de légitime défense. Les États-Unis, alliés d’Israël, hésitent encore à s’impliquer directement, mais la communauté internationale appelle à la retenue. Sur les réseaux, les appels à la paix se mêlent aux discours de haine. L’attaque contre l’hôpital Soroka pourrait marquer un tournant : soit elle entraîne une escalade incontrôlable, soit elle pousse les acteurs à revenir à la table des négociations. Une chose est sûre : la protection des civils et des infrastructures médicales doit rester une priorité absolue, quels que soient les enjeux stratégiques.
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