Le scandale Kim Soo-hyun et Kim Sae-ron : entre IA et réalités culturelles

May 7, 2025
Divertissement
Le scandale Kim Soo-hyun et Kim Sae-ron : entre IA et réalités culturelles

Le cœur du conflit juridique

La famille de Kim Sae-ron a publié un enregistrement audio datant de 2022, prétendant prouver une relation romantique entre l'actrice mineure et Kim Soo-hyun depuis le collège. Selon leurs avocats, cet enregistrement pourrait constituer une violation de la loi sur la protection de l'enfance (Art. 10 de la loi sud-coréenne).

En réponse, l'agence de Kim Soo-hyun (Gold Medalist) a immédiatement dénoncé un montage utilisant des technologies d'IA générative, soulignant que la voix présentée présente des anomalies de fréquence caractéristiques des deepfakes. Ils ont annoncé une contre-plainte pour diffamation et manipulation de preuves.

La bataille technologique

Les experts interrogés par JTBC News ont révélé que le fichier audio contient des artefacts numériques typiques des outils de synthèse vocale comme Resemble AI ou Descript. Cependant, la famille de Kim Sae-ron insiste sur l'authenticité du timbre vocal, arguant que les enregistrements originaux proviendraient de son ancien smartphone.

Un point crucial réside dans la datation des métadonnées du fichier, que les deux camps promettent de soumettre à des laboratoires indépendants d'ici la fin mai 2025.

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L'écho dans les communautés en ligne

Sur Naver Blog, l'article 'Skyformat' compare cette affaire au précédent du deepfake de la chanteuse Sulli, notant une nette amélioration technologique en 3 ans.

Les forums DC Inside et Theqoo débattent férocement :
- « C'est une stratégie pour obtenir un règlement financier » (Nate Pann)
- « Même si c'est faux, cela montre les dérives du pouvoir des agences » (Instiz)
- « La police devrait créer une unité anti-deepfake » (PGR21)

Les implications culturelles

Ce scandale intervient dans un contexte où 78% des Sud-Coréens craignent les fake news générées par IA (Sondage KBS 2024). La défiance envers les célébrités atteint un niveau record, avec des hashtags comme #StopIdolAbuse trendant sur Twitter Korea.

Le blog 'Moonlife' souligne le paradoxe : une société ultra-connectée mais de plus en plus sceptique face aux preuves numériques, renvoyant au traumatisme collectif du scandale Burning Sun.

Le rôle amplificateur des médias

Hankyung Ilbo critique le « journalisme spectacle » des chaînes YouTube comme celui de Lee Jin-ho, accusé de monétiser la controverse via des vidéos à suspense. À l'inverse, le Seoul Shinmun défend le droit à l'information du public face au mur des agences de divertissement.

Les audiences TV des débats juridiques sur JTBC ont battu des records, reflétant l'obsession nationale pour les dramas réels.

Perspectives légales et sociales

Des parlementaires proposent d'étendre la loi « No Deepfake » de 2023 aux affaires civiles, avec des peines pouvant atteindre 7 ans de prison. Mais les experts juridiques du Hankook Ilbo mettent en garde contre les risques de censure excessive.

Culturellement, cette affaire pourrait marquer un tournant dans la gestion de l'image publique des célébrités, avec une demande croissante pour des « certificats d'authenticité numérique » délivrés par des tiers de confiance.

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