Étudier aux États-Unis : la reprise des visas étudiants sous haute surveillance des réseaux sociaux

Un gel inédit des visas étudiants américains : contexte et raisons
Saviez-vous qu’à la fin mai 2025, les États-Unis ont brusquement suspendu la délivrance de tous les nouveaux visas étudiants ? Cette décision, relayée par Le Parisien et Africanews, a bouleversé des milliers d’étudiants internationaux. L’administration américaine, sous la houlette du secrétaire d’État Marco Rubio, a ordonné ce gel afin de préparer une nouvelle politique de contrôle renforcé, notamment sur les réseaux sociaux. Le but officiel ? Renforcer la sécurité nationale en filtrant toute personne jugée à risque, y compris celles ayant exprimé des opinions hostiles envers les États-Unis, leur culture ou leurs institutions. Ce gel a touché tous les visas F (études), M (formation professionnelle) et J (échange), sans exception, provoquant l’annulation soudaine de nombreux rendez-vous consulaires.
La reprise des visas : une condition, l’accès total à vos réseaux sociaux

Depuis le 19 juin 2025, les ambassades américaines ont repris le traitement des visas étudiants, mais sous une condition inédite : tous les candidats doivent rendre leurs comptes de réseaux sociaux publics. Les agents consulaires sont désormais chargés de passer au crible Facebook, Instagram, X (ex-Twitter) et autres plateformes, à la recherche de contenus jugés « anti-américains », antisémites ou extrémistes. Selon Rezonodwes et La Presse, refuser de rendre ses comptes publics est interprété comme une volonté de dissimuler des activités douteuses, et peut entraîner un refus pur et simple du visa. Cette nouvelle exigence s’applique à tous les nouveaux demandeurs, mais aussi aux étudiants en renouvellement ou en échange.
Trump, Harvard et la lutte politique sur les campus américains
Ce durcissement s’inscrit dans une politique plus large menée par Donald Trump depuis son retour à la Maison-Blanche. Trump accuse les universités d’élite, comme Harvard, de tolérer des comportements antisémites et des manifestations propalestiniennes. Il a suspendu des milliards de dollars de subventions et tenté d’interdire à Harvard d’accueillir des étudiants étrangers, bien que cette mesure ait été temporairement bloquée par la justice. Selon Le Monde et Le Parisien, des milliers de visas ont déjà été annulés, notamment pour des étudiants ayant participé à des protestations contre l’intervention israélienne à Gaza. Cette stratégie vise à « protéger les valeurs américaines », mais inquiète les défenseurs des droits civiques et les universités, très dépendantes des frais de scolarité des étudiants internationaux.
Comment se déroule le contrôle des réseaux sociaux ?
Le contrôle n’est pas superficiel : les agents américains examinent non seulement les publications publiques, mais aussi les likes, commentaires et abonnements à des pages sensibles. Toute trace d’hostilité envers les États-Unis, de soutien à des groupes radicaux ou d’activisme politique peut entraîner des retards, voire un refus de visa. Selon VisitWorld et Epoch Times, même des publications anciennes ou des blagues mal interprétées sont à risque. Les universités comme Georgetown ou Stony Brook préviennent désormais leurs étudiants de surveiller leur empreinte numérique sur les cinq dernières années. Le système « Catch and Revoke », basé sur l’IA, permet même de révoquer un visa déjà accordé en cas de découverte ultérieure de contenus problématiques.
Réactions des étudiants, familles et communautés en ligne
Dans les forums coréens (Naver, Tistory) et sur les réseaux francophones, les réactions oscillent entre résignation et colère. Beaucoup de jeunes s’inquiètent : « Même un meme ou un retweet peut-il me coûter mon visa ? » Certains effacent massivement leurs anciens posts ou créent de nouveaux comptes, redoutant que le moindre détail soit mal interprété. Des blogs coréens analysent cette évolution comme une forme de censure politique, surtout pour les étudiants engagés ou issus de pays en tension avec les États-Unis. Les universités américaines, quant à elles, alertent sur les conséquences économiques et sur l’image internationale du pays, tandis que des juristes dénoncent une atteinte potentielle à la liberté d’expression.
Conseils pratiques pour les futurs candidats et enjeux culturels
Pour tous ceux qui rêvent d’étudier aux États-Unis, il est désormais indispensable de vérifier et nettoyer ses profils sociaux avant toute demande de visa. Les experts recommandent d’éviter tout contenu polémique, de rendre ses comptes publics et d’être prêt à expliquer toute publication ambiguë. Cette nouvelle normalité reflète une tendance mondiale à la surveillance numérique, mais entre en tension avec la tradition américaine de liberté académique. Les étudiants doivent aussi anticiper des délais plus longs pour les entretiens et les réponses, et suivre de près les évolutions juridiques, car plusieurs recours sont en cours contre cette politique. Enfin, il faut garder à l’esprit que la vie numérique peut désormais conditionner l’accès à l’enseignement supérieur aux États-Unis.
Vers un avenir incertain : liberté d’expression ou sécurité ?
La politique américaine de contrôle des réseaux sociaux pour les visas étudiants suscite un débat profond sur l’équilibre entre sécurité nationale et liberté d’expression. Si l’administration Trump défend ces mesures comme essentielles, de nombreux universitaires et ONG y voient une dérive inquiétante. Les prochaines années diront si cette surveillance accrue s’ancre durablement, ou si les recours judiciaires et la pression internationale conduiront à un assouplissement. Pour l’instant, la transparence numérique est devenue la clé d’entrée sur les campus américains.
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