Éducation « impériale » de Lee Man-hee (Shincheonji) : la controverse qui secoue la Corée du Sud

Qui est Lee Man-hee et pourquoi fait-il polémique ?
Saviez-vous que Lee Man-hee, fondateur de l'Église Shincheonji, est l'une des figures religieuses les plus controversées de Corée du Sud ? Après avoir été condamné en 2021 à trois ans de prison avec sursis pour détournement de fonds, il a été sommé de suivre 80 heures d'éducation à la conformité légale. Mais ce n’est pas sa condamnation qui fait actuellement débat, c’est la façon dont il a reçu cette formation, dans des conditions que beaucoup qualifient d’« impériales ».
Une formation sur mesure : seul, avec lit et sécurité privée

Contrairement aux autres condamnés, Lee Man-hee a suivi ses 16 sessions d’éducation seul, dans une salle privée, parfois avec un lit pliant installé pour son confort. Des agents de sécurité étaient postés à chaque étage du centre de formation, et un personnel dédié assurait sa protection. Selon les médias coréens, il est le seul en cinq ans à avoir bénéficié d’un tel traitement. Cette révélation a choqué l’opinion publique, qui y voit une rupture flagrante avec le principe d’égalité devant la loi.
La réaction du gouvernement et de Shincheonji
Le ministère de la Justice a nié toute forme de privilège, expliquant que l’âge avancé de Lee (93 ans) et ses problèmes de santé justifiaient ces mesures. Officiellement, la présence du lit aurait été exceptionnelle et non utilisée, et la formation aurait été assurée par un employé qualifié du centre, non un formateur externe. Shincheonji, de son côté, reste silencieux face aux sollicitations des journalistes.
La communauté en ligne coréenne s’enflamme
Sur les forums coréens comme DC Inside, FM Korea ou PGR21, les internautes oscillent entre indignation et sarcasme. Beaucoup ironisent sur le fait que Lee a reçu un traitement digne d’un président, d’autres s’indignent : « Pourquoi lui a-t-on offert un lit alors que les autres condamnés s’assoient sur des chaises en plastique ? » Sur Naver et Daum, les blogs s’interrogent sur la capacité de la justice coréenne à résister à l’influence des puissants.
Contexte culturel : l’égalité devant la loi, un principe fondamental
L’égalité devant la loi est un pilier de la société coréenne, inscrit dans la Constitution. Toute entorse à ce principe, surtout au profit de figures controversées comme Lee Man-hee, provoque une onde de choc. Cette affaire ravive le débat sur les privilèges accordés aux leaders religieux et sur la transparence du système judiciaire coréen. Pour de nombreux jeunes, il s’agit d’un test crucial pour la démocratie du pays.
Pourquoi Shincheonji fascine et inquiète en Corée et à l’étranger
Shincheonji est perçue comme une secte mystérieuse, notamment après son rôle dans la propagation du COVID-19 en Corée. Le culte du leader, l’organisation quasi militaire de ses membres et leur capacité à mobiliser pour protéger Lee Man-hee rappellent les fandoms de la K-pop, mais avec une dimension plus inquiétante. À l’international, cette affaire suscite la curiosité et l’inquiétude sur l’influence des nouveaux mouvements religieux en Asie.
La question centrale : privilège ou nécessité ?
Le débat reste ouvert : les mesures prises pour Lee relèvent-elles de la protection d’un vieil homme malade, ou d’un privilège injustifié ? Les médias, les politiques et la société civile continuent de s’interroger. Pour les jeunes lecteurs étrangers, cette histoire est une fenêtre sur les tensions entre tradition, religion et justice dans la société coréenne contemporaine.
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