« Viens étudier avec moi » : un étudiant chinois condamné à perpétuité pour avoir drogué et violé 10 femmes au Royaume-Uni

Un prédateur sexuel sous le masque de l’étudiant modèle

Saviez-vous qu’un étudiant chinois de 28 ans, Zhenhao Zou, vient d’être condamné à la perpétuité au Royaume-Uni pour avoir drogué et violé au moins 10 femmes entre 2019 et 2023 ? Derrière l’image du brillant doctorant à University College London (UCL), Zou cachait une double vie de prédateur sexuel. Il ciblait principalement de jeunes femmes chinoises via des applications de rencontre, les invitant dans son appartement londonien sous prétexte d’étudier ou de boire un verre, avant de les droguer et de les agresser. Ce mode opératoire, révélé par la police et la justice britannique, a choqué l’opinion publique internationale.

Des preuves accablantes et une enquête internationale en cours

L’affaire a éclaté en novembre 2023, lorsqu’une victime a trouvé le courage de dénoncer Zou à la police. Les enquêteurs ont alors découvert sur son téléphone des dizaines de vidéos de viols, ainsi que des sédatifs et des objets personnels des victimes conservés comme trophées. Sur les dix victimes identifiées, seulement trois ont pu être retrouvées, mais la police estime que Zou aurait pu faire des dizaines d’autres victimes, notamment grâce à l’analyse de 50 vidéos retrouvées. Après la médiatisation du procès, plus de 23 femmes supplémentaires ont contacté la police, certaines résidant au Royaume-Uni, d’autres en Chine ou ailleurs dans le monde.

Le verdict : une condamnation exemplaire et des témoignages bouleversants

Le 19 juin 2025, la juge Rosina Cottage a qualifié Zou de « prédateur sexuel » et a salué le courage des victimes dont les témoignages ont permis une condamnation exemplaire. Zou a été reconnu coupable de 11 viols sur 10 victimes, ainsi que de voyeurisme et de possession d’images pornographiques extrêmes. Durant le procès, certains jurés et membres du public n’ont pu retenir leurs larmes face à la violence des images projetées. Une victime a déclaré avoir « perdu foi en l’humanité » ; une autre a confié que les séquelles psychologiques la hanteraient toute sa vie.

Réactions des communautés et débats en ligne

L’affaire a suscité une vive émotion sur les réseaux sociaux et les plateformes communautaires coréennes et françaises. Sur Theqoo, DC Inside ou Naver, de nombreux internautes expriment leur indignation et leur peur, certains appelant à renforcer la sécurité des étudiants internationaux et à mieux encadrer l’usage des applications de rencontre. Des commentaires comme « Comment faire confiance à quelqu’un rencontré en ligne ? » ou « Les universités doivent agir pour protéger leurs étudiants » reviennent fréquemment. D’autres soulignent la difficulté pour les victimes d’oser témoigner, surtout dans des contextes multiculturels où la honte et la stigmatisation restent fortes.

Contexte culturel : la face cachée de la vie étudiante internationale

Pour les lecteurs étrangers, il est essentiel de comprendre que de nombreux étudiants internationaux, souvent isolés, utilisent les réseaux sociaux et les apps de rencontre pour se créer un cercle social. Cette dépendance numérique peut malheureusement les rendre vulnérables à des prédateurs comme Zou. Dans les cultures asiatiques, la pression sociale et la valorisation de la réussite académique rendent d’autant plus choquante la révélation de telles affaires. Le cas Zou met en lumière la nécessité d’une meilleure prévention et d’un accompagnement psychologique pour les étudiants victimes d’agressions sexuelles à l’étranger.

Les suites de l’affaire : enquête élargie et mobilisation pour la sécurité

Après la condamnation de Zou, la police britannique poursuit ses investigations pour identifier toutes les victimes potentielles. Les autorités estiment que le nombre réel de victimes pourrait dépasser la cinquantaine, compte tenu des preuves numériques retrouvées. Ce scandale a relancé le débat sur la sécurité des campus, l’encadrement des étudiants étrangers et la responsabilité des plateformes numériques. Les universités britanniques, mais aussi celles d’autres pays, sont appelées à renforcer leurs dispositifs de sensibilisation et de soutien, tandis que les associations étudiantes réclament des mesures concrètes pour protéger les plus vulnérables.

Leçons à tirer : vigilance, solidarité et courage de témoigner

Ce drame n’est pas un cas isolé, mais un signal d’alarme mondial. Pour les jeunes qui partent étudier à l’étranger, il rappelle l’importance de la prudence lors des rencontres en ligne et de la nécessité de s’entourer de personnes de confiance. Pour les établissements, il souligne l’urgence de former et d’informer sur le consentement, la sécurité et le soutien aux victimes. Enfin, l’affaire Zou met en lumière le courage des femmes qui ont osé briser le silence, ouvrant la voie à une prise de conscience collective et, espérons-le, à des changements durables dans la protection des étudiants à l’international.