Grève des bus à Gwangju : Dialogue rompu, colère croissante et citoyens pris en otage

Début de la grève : Pourquoi les chauffeurs de bus de Gwangju se sont-ils arrêtés ?

Saviez-vous que la grève des bus à Gwangju a commencé le 5 juin 2025 ? Le syndicat réclame une augmentation de 8,2 % du salaire de base et l’allongement de l’âge de la retraite à 65 ans. Face à eux, la mairie et les compagnies de bus n’offrent qu’une hausse de 2,5 à 3 %, invoquant des pertes financières. Après plusieurs tentatives de médiation, aucun compromis n’a été trouvé, plongeant la ville dans sa première paralysie totale des bus depuis 2014.

Des citoyens en détresse : la vie quotidienne bouleversée

Depuis le début du mouvement, des milliers de Gwangjuviens attendent en vain à des arrêts de bus vides. Faute de transports, beaucoup se tournent vers les taxis, le covoiturage ou arrivent en retard au travail et à l’école. Selon les témoignages recueillis sur Naver et Tistory, la frustration monte : certains habitants dénoncent le manque d’alerte préalable, d’autres s’indignent de devoir marcher plusieurs kilomètres sous la pluie ou de payer le double pour se déplacer.

Réactions de la mairie : solutions d’urgence et critiques

Pour limiter la casse, la mairie a mobilisé environ 1 000 chauffeurs non syndiqués pour faire circuler 70 % du parc habituel, tout en étendant les horaires du métro et des taxis. Des bus affrétés ont été ajoutés sur les lignes les plus touchées. Mais ces mesures sont jugées insuffisantes par la population, qui critique le manque de communication et la gestion de crise de la ville. Sur les blogs coréens, on lit : 'La mairie ne fait que réagir, elle n’anticipe rien.'

Les revendications syndicales : justice ou pression excessive ?

Le syndicat affirme que ses demandes sont légitimes, soulignant que les salaires stagnent alors que le coût de la vie grimpe. Les conditions de travail sont jugées difficiles : manque de pauses, longues heures au volant. Mais certains habitants reprochent au syndicat de prendre la population en otage. Sur Theqoo ou DC Inside, les débats sont vifs : 'Les chauffeurs méritent mieux' contre 'Le citoyen paie le prix fort'.

Communautés en ligne : entre empathie et exaspération

Sur les forums comme 더쿠, 네이트판 ou 인스티즈, les réactions sont partagées. Beaucoup comprennent la colère des chauffeurs ('Comment vivre avec ces salaires ?'), d’autres expriment leur lassitude face à des services publics constamment perturbés. Les blogs Naver et Tistory recueillent des témoignages de citoyens qui réclament une solution rapide et blâment à la fois la mairie et le syndicat pour leur intransigeance.

Contexte culturel : pourquoi le transport public est si crucial en Corée ?

En Corée du Sud, le bus est vital, surtout à Gwangju où de nombreux habitants n’ont pas de voiture. Le système de gestion mixte (준공영제) visait à garantir stabilité et bonnes conditions de travail, mais il génère désormais des tensions sur le financement et la responsabilité. Cette grève relance le débat sur la viabilité du modèle et la capacité des autorités à gérer les conflits sociaux.

Et maintenant ? Incertitude et pression sociale à Gwangju

Au 19 juin, les négociations restent bloquées et aucune nouvelle rencontre n’est prévue. La ville tourne au ralenti, la fatigue et la colère grandissent. Le maire propose une table ronde avec experts et parties prenantes, mais la confiance est rompue. Pour l’instant, la vie quotidienne reste perturbée et la grève symbolise les défis sociaux et économiques de la Corée urbaine de 2025.