Violence à Naju : un ouvrier migrant attaché à un chariot élévateur suscite l’indignation

Un choc viral et collectif

En février, une vidéo a circulé montrant un travailleur sri lankais ligoté avec un film industriel à une pile de briques puis soulevé à plusieurs reprises par un chariot élévateur dans une usine de Naju
Les rires et moqueries des collègues ont révélé un harcèlement de groupe au-delà dune simple plaisanterie
La publication initiale par la Jeonnam Migrant Rights Network a déclenché une vague daugmentation dindignation sur les réseaux sociaux coréens et internationaux

Enquête policière et poursuites

Fin août, la police provinciale de Jeonnam a ouvert une enquête pour violences aggravées et privation de liberté à lencontre du conducteur coréen mis en cause
Trois suspects ont été identifiés et entendus sans placement en détention provisoire, tandis que plusieurs collègues présents sont désormais appelés à témoigner
Les médias coréens tels que KBS, News1 et YTN suivent de près lévolution des auditions et réclament des sanctions exemplaires contre tout abus sur le lieu de travail

Le piège du visa E-9

Après avoir fui ludrée de travail, la victime a déposé une demande de changement demployeur au centre de l’emploi de Naju, mais le système E-9 impose de retrouver un poste sous 90 jours
Sans nouvelle affectation, elle risque la perte de son titre de séjour et une expulsion forcée malgré son statut de victime
Le ministère du Travail a promis de désigner des médiateurs et délargir la recherche doffres à léchelle nationale si aucun employeur nest trouvé sous un mois

Réactions et contexte culturel

Sur Naver et Tistory, les blogueurs ont exprimé une vive solidarité envers la victime, partageant pétitions en ligne et témoignages poignants
Certains articles mettent en lumière la pression des petites entreprises pour respecter des quotas de production, nourrissant un cercle vicieux dabus
Comprendre la hiérarchie rigide des lieux de travail coréens et lestime variable accordée au travail migrant est essentiel pour mesurer lenjeu socioculturel
La diaspora coréenne et les groupes dhuman rights ont diffusé des traductions en anglais et en français pour mobiliser le public international et dénoncer ces pratiques inacceptables