Cho Wonjin : « La droite a déjà oublié Hong Joon-pyo… Lee Jun-seok n’a aucune raison de s’allier à lui »

La fracture conservatrice : Cho Wonjin met les points sur les i

Saviez-vous que la droite coréenne traverse une période de bouleversements sans précédent ? Le 16 juin 2025, Cho Wonjin, leader du Parti Notre République, a déclaré à la radio que la droite avait déjà oublié Hong Joon-pyo, ancien maire de Daegu, et qu’il n’avait plus sa place dans le paysage politique. Selon Cho, le comportement de Hong – qui a annoncé sa retraite, puis s’est exilé à Hawaï, avant de revenir – a été jugé inconstant et embarrassant. Cette déclaration a enflammé les débats dans les médias et sur les réseaux sociaux, illustrant une rupture générationnelle et idéologique profonde au sein de la droite coréenne.

Hong Joon-pyo : une figure du passé ?

Après sa défaite à la primaire présidentielle du parti conservateur, Hong Joon-pyo a annoncé son retrait de la vie politique et s’est installé à Hawaï. Pourtant, il n’a cessé de faire parler de lui via les réseaux sociaux et des allusions à un éventuel retour. Beaucoup voient en lui une figure du passé, tentant désespérément de rester dans l’actualité. Sur les forums comme DC Inside ou FM Korea, les internautes sont nombreux à estimer que « l’ère Hong est terminée » et que « la droite doit tourner la page ».

Lee Jun-seok : le nouvel atout de la droite coréenne

Lee Jun-seok, leader du Parti de la Réforme, est perçu comme la relève du conservatisme coréen. Il a obtenu 8,3 % des voix lors de la dernière présidentielle, un score remarquable pour un outsider. Cho Wonjin le qualifie d’« atout de la droite », soulignant sa capacité à attirer les jeunes et à incarner une alternative crédible. Sur Instiz et Theqoo, certains saluent son audace et sa modernité, tandis que d’autres doutent de sa capacité à rassembler une droite fragmentée.

Aucune alliance en vue : pourquoi Lee et Hong ne s’uniront pas

Malgré les rumeurs, ni Lee Jun-seok ni Hong Joon-pyo n’envisagent une alliance ou la création d’un nouveau parti ensemble. Lee a publiquement nié toute discussion en ce sens, et Hong reste évasif sur ses intentions. Les analystes soulignent que leurs bases électorales et leurs styles politiques sont trop différents : Lee vise les jeunes et la réforme, tandis que Hong s’appuie sur un électorat plus âgé et traditionnel. Les blogs Naver et Tistory abondent de commentaires sceptiques sur la viabilité d’une telle alliance.

Réactions communautaires : entre lassitude et espoir

La question d’une possible union Lee-Hong alimente les débats sur tous les grands forums coréens. Sur DC Inside et FM Korea, beaucoup partagent l’avis de Cho Wonjin : Hong appartient au passé, Lee incarne l’avenir. D’autres regrettent la division persistante de la droite, craignant qu’elle ne compromette ses chances aux prochaines élections. Sur Nate Pann et Daum, les messages oscillent entre « Lee doit tracer sa propre voie » et « Hong devrait se retirer définitivement ».

Contexte culturel : la politique comme fandom en Corée

Pour les lecteurs étrangers, il faut comprendre que la politique coréenne s’apparente souvent à un fandom. Les partisans sont extrêmement fidèles à leurs leaders, mais n’hésitent pas à tourner le dos à ceux qu’ils jugent dépassés. Le duel Lee-Hong va au-delà des programmes : il s’agit d’un affrontement générationnel, d’image publique et de quête de légitimité dans une société en pleine mutation. La montée de Lee Jun-seok reflète la digitalisation et l’engagement croissant de la jeunesse dans la politique.

Quel avenir pour la droite coréenne ?

Avec le déclin de Hong Joon-pyo et la montée de Lee Jun-seok, la droite coréenne est à la croisée des chemins. Lee saura-t-il réunir les conservateurs et proposer une alternative crédible au pouvoir ? Ou les vieilles rivalités continueront-elles à freiner le renouveau ? Les prochains mois seront décisifs, et la communauté politique comme les internautes suivront de près chaque évolution. Une chose est sûre : l’ère des leaders intouchables est révolue, et une nouvelle génération s’apprête à prendre les rênes.