La démission surprise de Han Deok-soo et sa candidature à la présidentielle sud-coréenne

May 1, 2025
Politique
La démission surprise de Han Deok-soo et sa candidature à la présidentielle sud-coréenne

Un séisme politique en pleine période électorale

Le 1er mai 2025, Han Deok-soo a créé la surprise en annonçant sa démission du poste de Premier ministre par intérim lors d'une allocution télévisée solennelle. Citant « la nécessité d'assumer une plus grande responsabilité », il a implicitement confirmé sa candidature à l'élection présidentielle anticipée du 3 juin. Cette décision intervient dans un contexte de triple crise évoquée par l'intéressé : commerciale, sécuritaire et politique.

Les médias nationaux comme MBC et YTN ont souligné le caractère inédit d'une démission de chef du gouvernement en pleine période électorale. La presse écrite (Hankyoreh, JoongAng) pointe le risque de vacuum constitutionnel alors que le pays doit organiser un scrutin crucial en moins d'un mois.

Les réactions explosives des communautés en ligne

Sur Naver et Daum, les blogs politiques affichent des positions contrastées. Certains saluent « un sacrifice patriotique » (blog Naver 'meaning87'), tandis que d'autres dénoncent « un coup monté pour capter l'attention médiatique » (blog 'kkwmmk').

Les plateformes comme Theqoo et DC Inside voient fleurir des mèmes satiriques, dont un montrant Han Deok-soo en super-héros abandonnant son costume de Premier ministre. Sur PGR21, forum prisé des cadres, on s'interroge surtout sur les implications juridiques de cette démission express moins de 30 jours avant le vote.

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Une rhétorique politique ancrée dans la tradition confucéenne

L'expression « assumer une plus grande responsabilité » (더 큰 책임) employée par Han renvoie à un topos classique de la politique coréenne, hérité du confucianisme. Comme l'analysent les blogs 'lky_15' et 'buoasis', cette formulation cherche à inscrire la candidature dans une logique de devoir sacrificiel plutôt que d'ambition personnelle.

Cette stratégie discursive rappelle celle de Moon Jae-in en 2017, qui avait présenté sa candidature comme un « service pour la nation ». Un parallèle historique noté par le Donga Ilbo dans son édition du 1er mai.

Les défis institutionnels d'une élection express

La Commission électorale nationale doit désormais composer avec un calendrier resserré. Comme le souligne le JoongAng Ilbo, c'est la première fois depuis 1987 qu'un scrutin présidentiel est organisé en moins de 30 jours. Les experts juridiques cités par Yonhap News s'inquiètent surtout du statut ambigu des décisions gouvernementales prises pendant cette période de transition.

Sur Nate Pann, des utilisateurs remettent en cause la légitimité morale d'un candidat ayant abandonné son poste de régulateur électoral. Un débat qui rappelle les controverses entourant la candidature de Lee Hoi-chang en 2002.

Le poids des réseaux sociaux dans la campagne éclair

D'après les analyses du blog 'jpk0107', 78% des Sud-Coréens s'informent prioritairement via les plateformes numériques. Cette réalité contraint Han Deok-soo à adapter sa stratégie : ses équipes ont déjà lancé des challenges TikTok sur le thème #PlusGrandeResponsabilité.

Mais sur Instiz, forum dominant chez les 20-30 ans, les réactions restent sceptiques. Un post viral demande : « Pourquoi devrions-nous faire confiance à quelqu'un qui abandonne son poste en pleine tempête ? »

Perspectives et implications régionales

La presse internationale (dont TV Chosun) souligne l'impact potentiel sur les relations intercoréennes et les alliances sécuritaires. Han, perçu comme un faucon, pourrait durcir la position de Séoul face à Pyongyang selon l'éditorial du Shindonga.

Les marchés financiers réagissent avec prudence : le KOSPI a perdu 1.2% dans les heures suivant l'annonce. Les blogs d'experts comme 'buoasis' y voient le signe d'une défiance envers la stabilité politique à court terme.

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