L'ancien président Moon Jae-in inculpé pour corruption : un séisme politique en Corée du Sud

Apr 24, 2025
Actualité
L'ancien président Moon Jae-in inculpé pour corruption : un séisme politique en Corée du Sud

Les faits : une inculpation historique

Le 24 avril 2025, le parquet de Jeonju a inculpé l'ancien président Moon Jae-in pour avoir reçu 217 millions de wons (environ 150 000 euros) en pots-de-vin. Les accusations portent sur l'embauche privilégiée de son ex-gendre, Seo Mo, chez Thai Eastar Jet en 2020. Les enquêteurs estiment que le salaire perçu par Seo et les frais de logement en Thaïlande constituaient des avantages indirects pour l'ancien président.
Selon les médias locaux, cette affaire révèle un système complexe de népotisme où le statut familial influence les opportunités professionnelles. Le parquet a cependant classé sans suite les poursuites contre la fille de Moon et son ex-gendre, invoquant des « circonstances atténuantes liées aux relations familiales ».

Réactions des communautés en ligne

Sur Naver et Daum, les forums sont polarisés : les progressistes dénoncent une « persécution politique », tandis que les conservateurs crient à la « justice enfin rendue ».
Theqoo et Instiz focalisent sur l'aspect humain : « Comment une famille présidentielle peut-elle vivre avec seulement 150 000 euros en trois ans ? » s'interrogent certains utilisateurs. DC Inside voit fleurir des mèmes comparant Moon à des personnages de dramas criminels. Sur PGR21, des analystes pointent le paradoxe : « Moon, ancien avocat des droits de l'homme, piégé par les mécanismes de pouvoir qu'il dénonçait ».

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Analyse médiatique et blogs influents

Le blog Philo515 souligne que 87% des présidents sud-coréens depuis 1987 ont fait face à des poursuites post-mandat, révélant une culture politique toxique. Truegreathope rappelle que le gendre a touché un salaire 43% plus élevé que les cadres similaires de la compagnie.
La chaîne YouTube YTN compare ce cas à celui de l'ancienne présidente Park Geun-hye, notant que les montants impliqués sont dix fois moins importants mais que la symbolique est tout aussi forte. KBS News souligne que l'affaire pourrait influencer les législatives de 2026.

Dimensions culturelles : le poids de la famille

Ce scandale relance le débat sur le « familisme » dans l'élite coréenne. Comme le note le blog Its_news, « En Corée, la réussite individuelle reste liée au réseau familial, même au plus haut niveau de l'État ». Cette affaire évoque le gapjil, terme désignant les abus de pouvoir des puissants.
Cependant, le blog Wkddod nuance : « Contrairement aux chaebols où le népotisme est assumé, en politique il doit rester caché. Moon a échoué à jouer ce double jeu ».

Impact sur l'image internationale

Alors que la Corée du Sud venait de monter à la 12e place dans l'indice de perception de la corruption (Transparency International), ce cas risque d'entacher sa réputation. Le blog Kkwmmk note que « les médias chinois et nord-coréens exploitent déjà l'affaire pour critiquer la démocratie sud-coréenne ».
Pourtant, comme le rappelle un éditorial de DongA Ilbo, « Ce procès montre aussi la vitalité des institutions judiciaires, capables de poursuivre un ancien président ».

Prévisions et implications futures

Les experts cités par News1 prévoient un procès de 6 à 18 mois. Un acquittement pourrait renforcer les progressistes, tandis qu'une condamnation alimenterait le débat sur la réforme du système présidentiel.
Sur FM Korea, des internautes spéculent déjà sur un éventuel pardon présidentiel, rappelant que 72% des Sud-Coréens soutenaient cette pratique en 2023 selon Gallup Korea. Cette affaire cristallise ainsi les tensions entre justice populaire et élitisme institutionnel.

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