Le Hamas Propose de Poursuivre les Négociations au-delà du Cessez-le-feu de 60 Jours : Est-ce la Fin de la Guerre à Gaza ?

Oct 11, 2025
Actualités
Le Hamas Propose de Poursuivre les Négociations au-delà du Cessez-le-feu de 60 Jours : Est-ce la Fin de la Guerre à Gaza ?

Le Moment Historique Tant Attendu

Pouvez-vous le croire ? Après deux années de conflit dévastateur, Israël et le Hamas sont finalement parvenus à un accord sur la première phase d'un cessez-le-feu. Le 9 octobre 2025, le cabinet israélien a approuvé un cadre qui pourrait potentiellement mettre fin à l'une des guerres les plus destructrices de l'histoire récente du Moyen-Orient. Ce moment historique est arrivé après d'intenses négociations à Charm el-Cheikh, en Égypte, où des médiateurs du Qatar, d'Égypte et de Turquie ont travaillé sans relâche pour amener les deux parties à la table.

La percée s'est produite plus rapidement que quiconque ne l'attendait. Selon des sources familières avec les pourparlers, les négociateurs pensaient que les discussions s'étendraient sur plusieurs jours, mais les envoyés américains Steve Witkoff et Jared Kushner ont réussi à faire aboutir l'accord en une seule soirée. Le président Trump a annoncé l'accord sur sa plateforme Truth Social dans la soirée du 8 octobre, déclarant qu'Israël et le Hamas avaient accepté la première phase de son plan de paix en 20 points. Dans les 24 heures suivant l'entrée en vigueur du cessez-le-feu, les forces israéliennes ont commencé à se retirer vers une ligne prédéterminée, et le Hamas s'est engagé à libérer tous les otages dans les 72 heures.

Qu'est-ce qui rend ce moment si significatif ? Contrairement aux tentatives précédentes qui ont échoué, cet accord aborde les questions centrales qui ont maintenu la guerre pendant deux ans. L'accord comprend la libération de 20 otages israéliens vivants et les corps de 28 personnes décédées, en échange d'environ 250 prisonniers palestiniens purgeant des peines à perpétuité et 1 700 résidents de Gaza détenus depuis le 7 octobre 2023. Le Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu l'a qualifié de grand jour pour Israël, tandis que les Palestiniens de Gaza sont descendus dans les rues en célébration, bien que leur joie soit mêlée à la douleur accablante d'avoir perdu plus de 67 000 personnes pendant le conflit.

La Contre-Proposition Audacieuse du Hamas : Pas de Retour à la Guerre

관련 이미지

C'est là que les choses deviennent vraiment intéressantes. En juillet 2025, lors de négociations antérieures à Doha, le Hamas a fait une contre-proposition qui a pris tout le monde par surprise. Selon un haut responsable du Hamas qui s'est confié à Reuters, le groupe palestinien a demandé une clause empêchant Israël de reprendre les opérations militaires même si un accord global n'est pas atteint dans la période de cessez-le-feu de 60 jours. C'était une déviation complète des cadres de négociation précédents.

Le Hamas a également introduit une formule d'échange de prisonniers complètement nouvelle qui n'avait jamais été discutée auparavant. La proposition suggérait de poursuivre les négociations indéfiniment au-delà de la fenêtre initiale de cessez-le-feu, créant essentiellement une pause permanente dans les hostilités, que tous les problèmes soient résolus ou non. Cette approche a reflété la détermination du Hamas à prévenir une répétition de ce qui s'est passé en mars 2025, lorsqu'Israël a repris les opérations militaires après l'expiration d'un cessez-le-feu précédent de 42 jours sans parvenir à un accord de prolongation.

La réponse de Netanyahu ? Il a rappelé l'équipe de négociation israélienne de Doha à Jérusalem pour examiner les propositions du Hamas. Alors qu'un responsable israélien a déclaré à CNN que ce n'était pas un signe de crise mais plutôt un besoin de prendre des décisions critiques qui ne pouvaient pas être prises à distance, cette démarche a signalé la complexité de la situation. Des sources israéliennes anonymes ont ensuite déclaré à l'Associated Press que la proposition du Hamas était viable et faisait l'objet d'un examen sérieux, marquant un changement significatif dans la posture de négociation d'Israël.

La Diplomatie à Haut Risque de Trump et le Chemin vers Charm el-Cheikh

Vous souvenez-vous quand le président Trump a donné un ultimatum au Hamas ? Le 3 octobre 2025, il a fixé une date limite au 5 octobre pour que le Hamas accepte sa proposition de paix, menaçant d'une oblitération complète en cas de refus. Le timing n'était pas une coïncidence : il est arrivé quelques jours seulement avant l'annonce du prix Nobel de la paix, que de nombreux observateurs ont noté que Trump a publiquement déclaré mériter. Mais au-delà du théâtral, le plan en 20 points de Trump représentait une véritable tentative de briser l'impasse.

Le génie du plan résidait dans son approche par phases. La phase un se concentrait entièrement sur l'échange d'otages et de prisonniers et le retrait initial israélien, séparant délibérément ces préoccupations humanitaires immédiates des questions plus épineuses à long terme comme la démilitarisation de Gaza et la gouvernance future. Cette stratégie a permis aux deux parties de revendiquer des victoires précoces tout en gagnant du temps pour négocier les questions les plus difficiles. Le Hamas a accepté des parties de la proposition le 3 octobre, exprimant sa volonté de libérer tous les captifs et de s'engager immédiatement dans des négociations détaillées par l'intermédiaire de médiateurs.

Lorsque les négociations se sont déplacées en Égypte les 6 et 7 octobre, l'atmosphère a changé de manière spectaculaire. Les responsables américains, travaillant aux côtés du président égyptien el-Sissi et du Premier ministre du Qatar, ont réussi à convaincre le Hamas que Trump était sérieux dans l'application de chaque principe de son plan, y compris le retrait complet, bien que progressif, d'Israël de Gaza. Le message tout le monde sera traité équitablement a résonné auprès des négociateurs du Hamas qui craignaient depuis longtemps de se retrouver sans rien après avoir libéré leur levier. Le 8 octobre, avec Witkoff et Kushner personnellement présents aux pourparlers, l'accord s'est concrétisé en un temps record.

Le Chemin Rocailleux à Venir : La Paix Durera-t-elle Vraiment ?

Alors, est-ce vraiment la fin de la guerre ? Eh bien, pas si vite. Bien que la première phase semble prometteuse, des obstacles massifs subsistent pour les phases deux et trois. Le plus grand point de friction ? Le désarmement du Hamas. Trump a souligné que le Hamas sera désarmé et que Gaza sera démilitarisée, affirmant que cela se produira par la voie facile ou par la voie difficile. Netanyahu a fait écho à ce sentiment dans une déclaration vidéo quelques heures seulement après que le cabinet ait approuvé le cessez-le-feu, avertissant qu'Israël reprendrait la guerre si le Hamas n'est pas désarmé.

Mais le Hamas a clairement fait savoir qu'il n'accepterait jamais de rendre ses armes. Le haut responsable du Hamas Khalil al-Hayya a déclaré à plusieurs reprises que le désarmement est une ligne rouge que le groupe ne franchira pas. Les photos d'hommes armés du Hamas patrouillant dans les rues de Gaza quelques heures après l'entrée en vigueur du cessez-le-feu ont envoyé un message clair : le groupe militant a l'intention de maintenir sa présence et son pouvoir. Comment ces positions diamétralement opposées peuvent-elles être réconciliées ? Un diplomate arabe a déclaré au Times of Israel que des solutions créatives pourraient être proposées pour satisfaire tous les côtés, bien que ce à quoi ces solutions pourraient ressembler reste flou.

Il y a ensuite la question de savoir qui gouvernera Gaza après la guerre. Le plan de Trump envisage que des technocrates palestiniens prennent en charge l'administration sous supervision internationale, sans le Hamas ni l'Autorité palestinienne aux commandes. Le Hamas a indiqué une certaine ouverture à cette idée, mais la mise en œuvre sera extraordinairement complexe. Le gouvernement de Netanyahu, quant à lui, fait face à une pression interne de la part des membres de coalition d'extrême droite qui s'opposent à tout cessez-le-feu et veulent que les opérations militaires se poursuivent. Avec Israël maintenant toujours le contrôle de plus de 50% de Gaza même après le retrait initial, et avec des désaccords fondamentaux non résolus, le chemin du cessez-le-feu temporaire à la paix permanente reste périlleux. Les prochaines semaines révéleront si cet accord historique marque le début de la fin, ou simplement une autre pause temporaire dans un conflit sans fin.

Hamas
Israël
cessez-le-feu Gaza
Netanyahu
échange prisonniers
négociations Doha
plan paix Trump
Moyen-Orient
libération otages
prisonniers palestiniens

Découvrir plus

Vers la liste