Le projet ferroviaire Daejang-Hongdae à Mapo : entre espoirs, inquiétudes et colère des commerçants

Un nouveau train à Hongdae : que se passe-t-il à Mapo ?
Saviez-vous qu’une nouvelle ligne ferroviaire de 21 km reliant la ville nouvelle de Daejang à Bucheon et le quartier animé de Hongdae à Mapo est sur le point de voir le jour ? Le 3 juillet 2025, Park Kang-su, maire de Mapo, a mené une inspection sur le site du futur chantier près de la station Hongdae. Cette visite intervient alors que la ville s’apprête à approuver les plans définitifs du projet Daejang-Hongdae, un investissement colossal qui promet de transformer la mobilité mais aussi de bouleverser la vie quotidienne de milliers d’habitants et commerçants.
Les autorités locales se concentrent particulièrement sur la zone Red Road (레드로드), cœur battant de la culture urbaine de Mapo, fréquentée chaque année par 70 millions de visiteurs. L’équilibre entre développement et préservation du tissu culturel est au centre des débats.
Red Road : symbole culturel menacé par le chantier

Red Road n’est pas une rue comme les autres : c’est le centre de la jeunesse, des festivals, des performances de rue et de la vie nocturne à Mapo. Or, la section R1~R2 de Red Road sera directement impactée par les travaux, suscitant de vives inquiétudes chez les commerçants et riverains. Beaucoup craignent une baisse dramatique de la fréquentation, des pertes économiques et la disparition de l’atmosphère unique du quartier.
Sur les forums coréens comme DCInside, Theqoo ou Nate, les discussions s’enflamment : certains saluent l’amélioration future des transports, d’autres redoutent que « six ans de travaux tuent les petits commerces » ou que les festivals emblématiques soient annulés.
Commerces et festivals : l’incertitude plane
Les festivals de Mapo – comme le Festival international de danse de rue de Red Road ou le Festival des cerisiers en fleurs – attirent chaque année des foules considérables. Mais avec une partie de Red Road incluse dans la zone de chantier, organisateurs et commerçants craignent des annulations ou une forte baisse de fréquentation. Selon plusieurs blogs sur Naver et Tistory, certains commerçants préparent déjà des stratégies pour survivre à la baisse de chiffre d’affaires, tandis que d’autres réclament des compensations ou des solutions alternatives pour maintenir les événements.
Malgré tout, quelques voix optimistes persistent : « Si le train amène plus de monde à long terme, ce sera peut-être bénéfique », écrit un blogueur. Mais l’incertitude reste dominante.
Le maire Park Kang-su : entre écoute et fermeté
Le maire Park a clairement affirmé que la sécurité et la vie quotidienne des habitants restent sa priorité. Lors de l’inspection, il a insisté sur la nécessité de consulter commerçants et riverains avant toute décision finale. La mairie cherche activement à minimiser les perturbations, notamment en ajustant le calendrier des travaux et en étudiant des itinéraires alternatifs pour les festivals.
Dans une interview récente, Park Kang-su a déclaré : « Nous recueillerons les avis de tous les acteurs et préparerons des mesures globales. » Cette approche de dialogue est saluée par une partie de la communauté, même si le scepticisme demeure après des expériences passées douloureuses.
Réactions en ligne : entre espoir et colère
Sur Instiz, Efem Korea ou Nate, les discussions sur le projet ferroviaire génèrent des centaines de commentaires. Certains internautes voient dans cette ligne une opportunité pour l’économie locale et une meilleure connexion pour les étudiants et salariés. Mais les critiques sont tout aussi nombreuses : « Hongdae va perdre son âme si les travaux durent des années », déplore un habitant. D’autres remettent en question la nécessité du projet, estimant que les fonds pourraient être mieux utilisés ailleurs. Ce débat reflète une tension typique de la vie urbaine coréenne : comment moderniser sans dénaturer l’identité des quartiers ?
Ce que les fans internationaux doivent savoir
Pour les lecteurs étrangers, comprendre la polémique autour de Red Road, c’est saisir le rôle unique de Hongdae dans la culture pop coréenne. Ce quartier n’est pas seulement un spot touristique : il est le berceau de la musique indie, du street art et des tendances jeunes qui rayonnent à travers toute l’Asie. Beaucoup redoutent que des travaux prolongés n’étouffent l’énergie créative du secteur.
En Corée, le développement urbain rapide est une arme à double tranchant : il promet une meilleure connectivité et des retombées économiques, mais il risque aussi d’uniformiser les lieux les plus vivants. Les fans de K-pop, de mode ou de festivals devraient suivre de près la façon dont Mapo relèvera ce défi.
Et maintenant ? L’avenir incertain de Mapo et Hongdae
Au 13 juin 2025, le projet attend la validation finale du gouvernement, et les travaux pourraient débuter sous peu. La mairie négocie avec les commerçants et les organisateurs de festivals pour protéger à la fois les intérêts économiques et le patrimoine culturel. Si tout se passe bien, le nouveau train pourrait ouvrir Mapo à encore plus de visiteurs – mais seulement si les préoccupations de la communauté sont entendues.
Pour l’instant, l’histoire est loin d’être terminée : Mapo deviendra-t-il un modèle d’équilibre entre progrès et préservation, ou Red Road sera-t-il une nouvelle victime de la modernisation ? La suite reste à écrire.
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