« Peur, choc et chaos » : les voix des Iraniens au cœur de la guerre Israël-Iran

L’irruption de la guerre : l’Opération Rising Lion et la stupeur à Téhéran

Saviez-vous que le 13 juin 2025, Israël a lancé la plus vaste offensive contre l’Iran depuis la guerre Iran-Irak ? Sous le nom d’Opération Rising Lion, plus de 200 avions israéliens ont frappé une centaine de cibles à travers l’Iran, détruisant des sites nucléaires clés comme Natanz et Isfahan, et tuant des figures majeures de l’armée et du nucléaire iranien. Les explosions ont retenti dans tout Téhéran, semant la panique chez les habitants. Pour beaucoup, ce fut un réveil brutal à la réalité de la guerre moderne, sans avertissement ni sirène, alors que des quartiers résidentiels étaient touchés, provoquant des dizaines de morts civils. Cette attaque, inédite par son ampleur, a bouleversé la société iranienne et révélé la vulnérabilité de la capitale.

Vivre sous les bombes : peur, insomnie et mémoire de la guerre

Dans les rues de Téhéran, la peur est omniprésente. Les plus âgés se souviennent des abris anti-aériens des années 1980, mais aujourd’hui, aucun signal d’alerte ne précède les frappes. Une femme confie à la BBC qu’elle n’a pas dormi depuis deux nuits, hantée par le bruit des explosions et l’incertitude du lendemain. Les jeunes générations, qui n’ont jamais connu la guerre, sont désemparées face à la violence soudaine. Beaucoup se sentent abandonnés par les autorités, qui peinent à fournir des informations claires ou à protéger la population. L’angoisse, la fatigue et le stress extrême rythment désormais le quotidien de millions de personnes.

Chaos quotidien : files d’attente, pénuries et familles divisées

Vous imaginez devoir traverser la ville pour faire le plein d’essence ou trouver du pain ? À Téhéran, les files devant les stations-service s’allongent, les supermarchés se vident, et certains envisagent de fuir vers la campagne. Mais partir n’est pas toujours possible : les familles sont souvent bloquées par la présence de proches âgés ou malades. Les communications sont perturbées, l’internet instable, et les messages de proches à l’étranger restent sans réponse. L’incertitude règne, d’autant que des messages d’évacuation sont envoyés à certains habitants, sans que personne ne sache vraiment où se trouvent les cibles militaires à éviter.

La réponse du gouvernement iranien : entre propagande et confusion

Le gouvernement iranien a été vivement critiqué pour son manque de transparence. Après les frappes, les autorités ont minimisé la gravité de la situation à la télévision, affirmant que tout était sous contrôle. Mais la destruction de quartiers résidentiels et la mort d’enfants ont rapidement démenti ce discours. Ce n’est qu’après plusieurs heures de silence que le guide suprême Ali Khamenei est apparu à la télévision, promettant une riposte sévère. Les médias officiels ont relayé des messages nationalistes et des appels à la résistance, mais sans révéler l’ampleur réelle des pertes ou des dégâts. Cette opacité nourrit la peur et la méfiance parmi la population.

Riposte iranienne et escalade régionale

L’Iran n’a pas tardé à réagir, lançant des dizaines de missiles sur Israël et revendiquant des frappes sur Tel-Aviv. Selon Euronews et TF1, Israël a ordonné l’évacuation de plus de 300 000 personnes à Téhéran avant de nouvelles frappes, tandis que l’armée israélienne affirme avoir acquis la supériorité aérienne sur la capitale iranienne. La riposte iranienne, bien que spectaculaire, n’a pas empêché Israël de poursuivre ses attaques sur des sites stratégiques. Les deux camps multiplient les avertissements, et la société civile iranienne – artistes, prix Nobel, intellectuels – appelle à la fin des hostilités, dénonçant une guerre qui ne profite ni au peuple iranien ni à l’humanité.

Réactions internationales et impact mondial

La communauté internationale observe avec inquiétude l’escalade. Les États-Unis, tout en soutenant Israël, évitent l’engagement direct. Les marchés mondiaux sont secoués, les prix de l’énergie flambent, et la crainte d’un embrasement régional grandit. Sur les réseaux sociaux et les blogs coréens (Naver, Tistory), les internautes expriment leur solidarité avec les civils iraniens, dénoncent la manipulation des gouvernements et s’inquiètent des conséquences pour la paix mondiale. Certains comparent la situation à Gaza, d’autres soulignent le risque d’une crise humanitaire majeure.

Contexte culturel et clés pour comprendre le conflit

Pour les lecteurs étrangers, il est crucial de saisir que la rivalité Israël-Iran est aussi idéologique que géopolitique. Depuis la révolution islamique de 1979, l’Iran s’oppose frontalement à Israël, qu’il considère comme une menace existentielle. Le soutien de l’Iran à des groupes comme le Hezbollah et le Hamas, et la crainte israélienne d’un Iran nucléaire, ont mené à des décennies de tensions, de sabotages et de confrontations indirectes. Aujourd’hui, la guerre est directe, et ce sont les civils qui en paient le prix.

Conclusion : le coût humain d’un conflit stratégique

Alors que dirigeants et militaires poursuivent leurs objectifs, les habitants de Téhéran vivent dans la peur, l’incertitude et l’espoir d’un retour à la paix. Les témoignages recueillis révèlent la souffrance quotidienne, la résilience et la solidarité d’un peuple pris au piège d’un conflit qui le dépasse. La véritable histoire de cette guerre, ce sont les millions de vies bouleversées, les familles séparées et le rêve persistant d’un avenir sans bombes.