Le gouvernement Lee Jae-myung : Pourquoi « faire l’inverse de Yoon Suk-yeol » est devenu la nouvelle boussole politique de la Corée du Sud

Jun 14, 2025
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Le gouvernement Lee Jae-myung : Pourquoi « faire l’inverse de Yoon Suk-yeol » est devenu la nouvelle boussole politique de la Corée du Sud

Nouvelle ère après la crise : le contexte inédit de l’élection de Lee Jae-myung

Saviez-vous que l’élection de Lee Jae-myung est survenue après six mois de chaos politique ? L’imposition avortée de la loi martiale par Yoon Suk-yeol, suivie de son impeachment, a plongé la Corée dans l’incertitude. Lee, ancien ouvrier et avocat des droits humains, a remporté une victoire décisive avec près de 49 % des voix, dans une élection marquée par une participation record. Son mandat débute sous le signe de la restauration démocratique et de la volonté de tourner la page d’un régime jugé autoritaire et polarisant.

Un cabinet sous le signe de la stabilité et de la compétence

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Dès ses premiers jours, Lee Jae-myung a annoncé un cabinet sans surprise, misant sur la stabilité et l’expérience. Kim Min-seok, parlementaire chevronné, devient Premier ministre, tandis que Kang Hoon-sik, jeune proche du président, accède à la direction du cabinet présidentiel. Cette composition, saluée pour sa cohérence, est vue comme une réponse directe à la gestion chaotique de l’équipe précédente. Les nominations privilégient l’expertise et la loyauté, mais la faible représentation féminine suscite déjà des débats sur la capacité du nouveau pouvoir à incarner le changement social.

Faire l’inverse de Yoon : une stratégie assumée

Lee Jae-myung a explicitement choisi de prendre le contre-pied de Yoon Suk-yeol. Là où Yoon cultivait l’opacité, la confrontation et la répression, Lee promet dialogue, inclusion et transparence. Il a annoncé la création d’un ministère du Climat et de l’Énergie, et l’élargissement du ministère de l’Égalité, mettant ainsi l’accent sur les droits sociaux et la transition écologique. Cette rupture n’est pas seulement politique, mais aussi symbolique : il s’agit de restaurer la confiance dans les institutions et de répondre aux attentes d’une société épuisée par la polarisation.

Réformes sociales et économiques : attentes et premiers pas

Dès son premier conseil des ministres, Lee a lancé un plan d’urgence pour relancer l’économie, confrontée à une croissance en berne et à une hausse du coût de la vie. Il promet des investissements massifs dans la transition énergétique et l’innovation, tout en renforçant la protection sociale. La création du ministère du Climat vise à centraliser la lutte contre le réchauffement et à garantir une transition juste, notamment pour les populations vulnérables. Les milieux d’affaires espèrent que cette stabilité politique favorisera la reprise, mais restent attentifs à la capacité de Lee à gérer les tensions régionales et à maintenir l’équilibre avec les États-Unis et la Chine.

Réactions des communautés et débats sur l’égalité

Les forums coréens témoignent d’une société divisée. Les électrices, qui ont majoritairement voté pour Lee, attendent des avancées concrètes sur l’égalité, mais dénoncent déjà le manque de femmes dans les hautes sphères du pouvoir. Certaines militantes rappellent que Lee a modéré son discours féministe pour séduire un électorat plus large, suscitant des doutes sur la sincérité de ses engagements. D’autres saluent la rupture avec la politique misogyne de Yoon et espèrent que le nouveau président saura tenir ses promesses progressistes. Sur les réseaux, les débats sont vifs entre ceux qui voient en Lee un espoir de renouveau et ceux qui craignent une nouvelle forme d’autoritarisme.

L’inclusion et la participation citoyenne au cœur du projet Lee

Pour renforcer la légitimité de son équipe, Lee a lancé une initiative inédite : inviter les citoyens à recommander des candidats pour les postes ministériels. Cette démarche, saluée par certains comme un signe d’ouverture, vise à promouvoir la souveraineté populaire et à élargir la participation démocratique. Toutefois, elle soulève aussi des interrogations sur la capacité de l’administration à concilier expertise et ouverture, alors que la pression pour des résultats rapides est immense.

Défis à venir : unité nationale et gestion des crises

Le principal défi de Lee sera d’unir un pays profondément divisé. Son parti détient une majorité écrasante à l’Assemblée, ce qui lui donne une marge de manœuvre inédite pour réformer, mais aussi la responsabilité d’éviter toute dérive autoritaire. Les observateurs internationaux soulignent l’importance de la communication et du dialogue, alors que la Corée doit faire face à des menaces extérieures croissantes et à une société civile en quête de reconnaissance. Les prochains mois seront décisifs pour savoir si la stratégie du « contraire » permettra d’apaiser les tensions et d’ouvrir une nouvelle ère démocratique.

Ce que les fans et observateurs étrangers doivent retenir

Pour comprendre la Corée d’aujourd’hui, il faut saisir l’importance de l’alternance radicale entre administrations. Le choix de Lee de « faire l’inverse » de Yoon n’est pas qu’un slogan : c’est une réponse à une crise de confiance et à une demande de renouveau. L’attention portée à l’inclusion, à l’égalité et à la transparence reflète une société en mutation, où chaque geste du pouvoir est scruté par des citoyens connectés et exigeants. Pour les fans de culture coréenne et les passionnés de politique, l’ère Lee Jae-myung s’annonce comme un laboratoire d’innovation démocratique… ou de nouveaux défis.

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