Pourquoi l’absence de Lee Jae-myung au sommet de l’OTAN fait tant débat en Corée ?

Jul 8, 2025
Actualités, Politique, Relations internationales
Pourquoi l’absence de Lee Jae-myung au sommet de l’OTAN fait tant débat en Corée ?

L’origine de la controverse : pourquoi l’absence de Lee Jae-myung à l’OTAN agite-t-elle la Corée ?

Saviez-vous que la décision du président Lee Jae-myung de ne pas participer au sommet de l’OTAN en 2025 est devenue l’un des sujets les plus brûlants de la politique coréenne ? Le Parti du Pouvoir du Peuple (PPP), principale force d’opposition conservatrice, a vivement critiqué cette absence, la qualifiant d’erreur diplomatique et accusant Lee d’avoir raté une occasion en or de renforcer les liens avec les États-Unis et l’Occident. Selon eux, la Corée devait être présente, surtout avec la perspective d’une rencontre avec Donald Trump. Mais le gouvernement a répondu que les priorités nationales et l’instabilité au Moyen-Orient rendaient ce déplacement impossible. Ce débat dépasse le simple voyage : il questionne la place de la Corée dans un monde en mutation.

Qui d’autre a manqué le sommet ? Le dilemme des dirigeants de l’Indo-Pacifique

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Ce que beaucoup ignorent hors de Corée, c’est que Lee n’était pas le seul absent. Les Premiers ministres du Japon et d’Australie ont également annulé leur venue, et seul Christopher Luxon de Nouvelle-Zélande était présent parmi les leaders du groupe IP4. Même ainsi, Luxon n’a pas pu rencontrer Trump en tête-à-tête, malgré les rumeurs. Les médias japonais et australiens ont cité les tensions au Moyen-Orient et l’absence d’agenda clair comme raisons principales. L’absence de Lee s’inscrit donc dans une tendance régionale, et non dans un isolement coréen.

Critiques du PPP : stratégie politique ou inquiétude sincère ?

Le PPP a profité de l’absence de Lee pour affirmer que cela affaiblissait la position de la Corée face à la Chine et à la Russie, et nuisait à ses alliances. Le député Kim Geon s’est interrogé sur le fait que Lee pouvait visiter Gwangju, une ville symbole de la démocratie coréenne, mais pas assister à un sommet mondial sur la sécurité. Il a même suggéré qu’une rencontre avec Trump aurait été possible, rappelant que l’ex-président américain avait rencontré le leader de l’opposition néerlandaise. Ces critiques visent autant la politique étrangère que la lutte politique interne, présentant Lee comme un président plus préoccupé par la politique locale que par la sécurité nationale.

La réponse du gouvernement : les raisons derrière la décision

Pourquoi le président Lee a-t-il choisi de rester en Corée ? Selon les porte-paroles officiels et le ministère des Affaires étrangères, la décision s’explique par l’accumulation de dossiers nationaux urgents et la situation volatile au Moyen-Orient, notamment après les frappes américaines sur des installations nucléaires iraniennes. Le gouvernement a insisté sur le fait qu’aucune rencontre significative avec Trump n’était garantie et qu’envoyer un haut fonctionnaire était l’option la plus pragmatique. Certains analystes notent qu’avec un gouvernement récemment formé et sans Premier ministre nommé, quitter le pays aurait été risqué.

Réactions de la communauté coréenne : débats sur blogs et forums

En parcourant Naver, Tistory ou des forums comme DCInside et FM Korea, on trouve des avis très partagés. Certains internautes reprennent les critiques du PPP, affirmant que la Corée a perdu une opportunité de leadership et remettant en question l’engagement de Lee envers l’alliance avec les États-Unis. D’autres défendent le président, estimant que la stabilité interne était prioritaire et que les États-Unis et l’Europe comprendraient les priorités coréennes. Certains soulignent même qu’avec l’agenda imprévisible de Trump, Lee a évité un possible camouflet diplomatique. Ce débat reflète la vitalité et la polarisation de la culture numérique coréenne.

Contexte culturel : pourquoi Gwangju est-elle si symbolique ?

Vous vous demandez peut-être pourquoi Lee s’est rendu à Gwangju plutôt qu’à La Haye ? Gwangju est le cœur du mouvement démocratique coréen, et les visites présidentielles y ont une forte portée symbolique. En participant à des commémorations et en rencontrant des leaders locaux, Lee a montré son engagement envers les valeurs démocratiques et l’unité nationale en période de turbulence. Pour beaucoup de Coréens, surtout dans le sud-ouest, cela compte autant que la diplomatie internationale. Les critiques du PPP sur le caractère « non urgent » de la visite à Gwangju négligent la résonance culturelle et historique profonde de ce geste.

La position des autres pays et l’arrière-plan international

La Corée n’était pas la seule sous pression. Le Japon et l’Australie ont aussi décidé de ne pas envoyer leurs dirigeants, en partie à cause de la demande américaine d’augmenter les dépenses militaires à 5% du PIB, une exigence jugée excessive par plusieurs. De plus, la situation au Moyen-Orient et l’absence de garanties de rencontres bilatérales importantes ont pesé. Le seul leader IP4 présent, le Néo-Zélandais Luxon, n’a pas non plus obtenu de rencontre significative avec Trump, montrant que la présence n’assurait pas de résultats diplomatiques.

Ce que disent les blogs coréens : voix de la société

Sur Naver et Tistory, de nombreux posts analysent la décision de Lee sous des angles pragmatiques et émotionnels. Certains craignent un isolement international, d’autres insistent sur l’importance de la stabilité nationale. Certains critiquent la politisation du sujet par le PPP, tandis que d’autres saluent la fermeté de Lee face aux pressions extérieures. Globalement, la blogosphère reflète la complexité et la diversité de l’opinion publique coréenne.

Commentaires représentatifs des communautés coréennes

Positif : « Le président a bien fait, la stabilité interne passe avant tout. Les États-Unis comprendront. »
Négatif : « On a perdu une occasion de renforcer l’alliance. Les autres pays vont nous voir comme peu fiables. »
Neutre : « Honnêtement, même si Lee y était allé, Trump ne l’aurait probablement pas reçu. Pourquoi prendre le risque ? »

Réflexion finale : pragmatisme ou isolement dans la politique étrangère coréenne ?

La polémique autour du sommet de l’OTAN s’inscrit dans un débat plus large sur le rôle de la Corée dans le monde. Le pays doit-il renforcer ses alliances traditionnelles ou privilégier ses besoins internes ? La décision de Lee et la réaction du PPP montrent que la question reste ouverte. Pour les lecteurs internationaux, comprendre le contexte culturel et politique coréen est essentiel pour interpréter ces événements. En 2025, la Corée reste un acteur dynamique et pertinent sur la scène mondiale.

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