Élections locales 2026 : Gwangju en difficulté, Jeonnam en force – Ce que révèlent les sondages et la société coréenne

Gwangju et Jeonnam : Pourquoi tout le monde observe ces régions ?
Saviez-vous que Gwangju et Jeonnam représentent bien plus que des noms sur la carte de la Corée du Sud ? Ces provinces du sud-ouest incarnent un bastion historique du progressisme coréen, forgé par des décennies de luttes démocratiques et d’exils politiques. À l’approche des élections locales de 2026, elles deviennent le théâtre d’un affrontement électoral symbolique, où la fidélité partisane, les enjeux locaux et le poids du passé s’entremêlent. Les médias coréens, tout comme les blogs influents sur Naver et Tistory, se passionnent pour le suspense qui règne à Gwangju, où le maire sortant Kang Gi-jung semble en perte de vitesse, tandis qu’à Jeonnam, le gouverneur Kim Young-rok s’impose comme favori incontesté.
Sondages : Gwangju en crise, Jeonnam en confiance

Les derniers sondages le confirment : Min Hyung-bae, député du Parti démocrate, devance le maire sortant de Gwangju avec 30 % d’intentions de vote, contre 22 % pour Kang Gi-jung. Mais l’incertitude reste forte, car près de 30 % des électeurs se disent indécis. À Jeonnam, Kim Young-rok écrase la concurrence avec 32 % de soutien, loin devant ses rivaux. Les superintendants de l’éducation, tant à Gwangju qu’à Jeonnam, bénéficient aussi d’une image solide, même si, là encore, plus de la moitié des électeurs hésitent encore à se prononcer. Les forums comme Instiz et FM Korea s’enflamment autour de ces chiffres, soulignant que rien n’est joué.
Le poids décisif des indécis : le suspense reste entier
Ce qui frappe dans ces élections, c’est la proportion massive d’indécis : entre 30 % et 57 % selon les postes. Sur les blogs de Naver et Tistory, on retrouve de nombreux témoignages de jeunes électeurs et de citadins qui hésitent, frustrés par le manque de renouvellement politique ou séduits par certains projets locaux. Les débats sur DC Inside ou PGR21 montrent que tout peut basculer dans la dernière ligne droite, surtout si une figure charismatique parvient à mobiliser ce vote silencieux.
Enjeux locaux : aéroport, ville intelligente et réforme universitaire
Au-delà des rivalités partisanes, les enjeux locaux structurent le débat. Le transfert de l’aéroport civil et militaire de Gwangju vers Muan, promesse du président Lee Jae-myung, recueille un soutien massif : 71 % des habitants de Gwangju et 64 % de Jeonnam y sont favorables. À Gwangju, la création d’une ville pilote autour de l’intelligence artificielle et de la mobilité est jugée prioritaire, tandis qu’à Jeonnam, la fusion des universités de Mokpo et Suncheon pour ouvrir une nouvelle faculté de médecine est au cœur des attentes. Sur les blogs et les réseaux sociaux, les habitants expriment à la fois espoir et scepticisme face à ces grands projets.
Fidélité partisane et contexte national : le Parti démocrate en force
Le Parti démocrate règne en maître sur la région : à Gwangju, il recueille 71 % des intentions de vote, à Jeonnam 77 %. Le président Lee Jae-myung, élu lors de la présidentielle anticipée de juin 2025, bénéficie d’une popularité record dans ces provinces, malgré les polémiques judiciaires qui ont émaillé sa campagne. Les blogs coréens rappellent toutefois que la domination du parti n’est pas acquise : l’émergence du Parti de l’Innovation Cho Kuk et la progression de l’opposition suscitent des débats animés sur la nécessité de réformes et de renouvellement.
Réactions communautaires : entre fierté, lassitude et exigence de changement
Sur Theqoo, Naver ou Nate Pann, les internautes oscillent entre fierté d’appartenir à une région au fort ancrage démocratique et lassitude face à l’immobilisme politique. Beaucoup réclament des actes concrets, notamment sur la question de l’aéroport ou de la réforme universitaire. Certains voient dans ces élections une opportunité de donner un nouveau souffle à la région, d’autres redoutent que rien ne change vraiment. Ce qui ressort, c’est une demande de proximité et d’écoute de la part des élus.
Contexte historique et culturel : Gwangju, Jeonnam et l’âme démocratique coréenne
Pour comprendre la passion qui entoure ces élections, il faut se souvenir du rôle de Gwangju et Jeonnam dans l’histoire coréenne. Le soulèvement de Gwangju en 1980, réprimé dans le sang, reste un symbole vivant de la lutte pour la démocratie. Cette mémoire collective nourrit l’engagement politique local et explique la défiance persistante envers le pouvoir central. Les blogs et articles historiques soulignent que la région, longtemps marginalisée par les gouvernements conservateurs, est devenue un laboratoire du progressisme coréen.
Perspectives : une année décisive pour la démocratie locale
À un an du scrutin, l’issue des élections à Gwangju et Jeonnam reste ouverte. Le poids des indécis, la montée de nouveaux enjeux locaux et la force du passé font de cette campagne un moment clé pour la démocratie coréenne. Pour les fans de politique ou les curieux de la société coréenne, ces élections offrent un concentré de débats, de passions et de promesses de changement. Reste à savoir si les urnes suivront cette dynamique ou si la tradition l’emportera une fois de plus.
Découvrir plus

Tempête judiciaire en Corée : Yeo In-hyung et Moon Sang-ho, accusés de nouveaux délits, risquent la réincarcération
La justice militaire sud-coréenne a porté de nouvelles accusations contre Yeo In-hyung et Moon Sang-ho, ex-hauts gradés, pour parjure et divulgation de secrets militaires, dans un contexte de tensions politiques et de débats animés sur la transparence et la démocratie.

Kim Young-hoon, de conducteur de train à ministre : un symbole fort pour le respect du travail en Corée
Kim Young-hoon, ancien chef syndical et conducteur de train, devient candidat au ministère du Travail sud-coréen. Sa nomination suscite espoirs et débats sur l’avenir du travail et la culture syndicale en Corée.