L'élection présidentielle sud-coréenne de 2025 : enjeux et réactions

Le paysage politique en effervescence

Sept candidats se disputent la magistrature suprême dans un contexte de crise politique post-impeachment. Lee Jae-myung (Parti démocrate) et Kim Moon-soo (Parti du peuple) dominent les sondages, tandis que Lee Jun-seok (Parti de la réforme) séduit l'électorat jeune avec son discours anticonformiste.
Les déclarations de patrimoine révèlent des écarts significatifs : 30,8 milliards de wons pour Lee Jae-myung contre 10,6 milliards pour Kim Moon-soo. Ces données alimentent les débats sur l'égalité sociale dans les forums Naver.

Stratégies de campagne à l'ère numérique

Les réseaux sociaux deviennent l'arène principale. Lee Jun-seok mobilise TikTok avec des clips percutants (#ReformChallenge), tandis que Kim Moon-soo privilégie les meetings traditionnels.
Sur DC Inside, les utilisateurs critiquent l'absence de débats substantiels : « Ils dansent plus qu'ils ne débattent » (commentaire viral). Les blogs Naver notent une hausse de 40% des publicités politiques ciblées comparé à 2022.

L'économie au cœur des préoccupations

Avec une croissance au plus bas (-0,2% au Q1) et une dette publique record, les électeurs exigent des solutions concrètes. Le blog Moonlife_kr souligne la colère des petits commerçants : « Les candidats parlent de l'avenir, mais nos magasins ferment aujourd'hui ».
Les communautés Daum débattent férocement des propositions de réduction d'impôts, certains y voyant une « promesse électorale creuse » (PGR21).

Clivages générationnels et culturels

La fracture entre les 20-30 ans (38% pour Lee Jun-seok) et les 50+ (62% pour Kim Moon-soo) reflète des visions sociétales opposées. Sur Instiz, les jeunes applaudissent l'ouverture sur le cannabis médical, tandis que Nate Pan héberge des pétitions contre « la décadence morale ».
Un blogueur de Jeju compare cette élection à un « choix entre tradition et disruption » à travers des métaphores insulaires.

Médias et désinformation

JTBC révèle 1 200 cas de fake news recensés en une semaine, principalement sur les plateformes KakaoTalk. Les utilisateurs de Theqoo organisent des « contre-feux » citoyens pour vérifier les déclarations des candidats.
Un podcast viral de Owl10owl analyse le langage corporel des candidats, suscitant 15 000 partages sur Fmkorea en 48h.

La rue comme baromètre politique

Les manifestations quotidiennes devant Gwanghwamun deviennent un théâtre politique. Les blogs décrivent une scission spatiale : progressistes à gauche de la place, conservateurs à droite.
Un vendeur de tteokbokki interviewé par Hankyung résume : « Leur bataille se joue ici, mais notre bataille c'est de survivre jusqu'à la prochaine commande ». Les réseaux sociaux s'emparent du slogan, créant le hashtag #SurvivalElection.