Lettre inédite de Kim Ok-gyun retrouvée à Cambridge : un témoignage rare sur l’indépendance coréenne

Une découverte qui bouleverse la compréhension de l’histoire coréenne
Saviez-vous qu’une lettre écrite en hangul par Kim Ok-gyun, l’un des plus grands réformateurs de la Corée du XIXe siècle, vient d’être retrouvée dans les archives de la bibliothèque de l’université de Cambridge ? Ce document exceptionnel, daté du 15 avril 1884, était adressé à Sir Harry Parkes, diplomate britannique influent en Asie de l’Est. Restée plus d’un siècle dans la collection Parkes, cette lettre attire aujourd’hui l’attention des chercheurs et passionnés d’histoire coréenne.
Qui était Kim Ok-gyun et pourquoi cette lettre est-elle si précieuse ?

Kim Ok-gyun (1851-1894) fut un acteur central du Coup d’État de Gapsin, qui visait à moderniser la Corée et à l’émanciper de l’influence chinoise. Membre du parti Gaehwa, il a milité pour l’ouverture à l’Occident et l’adoption des technologies et idées modernes. Rédiger une lettre officielle en hangul, alors que le chinois classique dominait les échanges diplomatiques, était un acte audacieux, porteur d’un message d’indépendance et d’identité nationale. La mention de la date selon le calendrier coréen, et non chinois, renforce cette volonté d’autonomie.
Le contenu de la lettre : plaidoyer pour la réforme et la coopération internationale
Dans sa lettre, Kim Ok-gyun exprime ses regrets de ne pas avoir pu rencontrer Parkes en Corée, loue le rôle du diplomate dans la modernisation du Japon et sollicite son avis sur l’avenir de la Corée. Il partage ses observations sur la transformation japonaise et insiste sur la nécessité de réformes similaires en Corée. Il évoque également William Aston, premier consul britannique à Séoul, comme relais d’information. Ce courrier fut rédigé à la veille de la ratification du traité d’amitié et de commerce entre la Corée et le Royaume-Uni, dans un climat diplomatique tendu.
Pourquoi la lettre est-elle restée cachée si longtemps ?
Pendant plus de 130 ans, cette lettre a été simplement cataloguée comme « lettre coréenne » dans les archives de Cambridge. Ce n’est que récemment que Jiyeon Wood, responsable des collections coréennes et japonaises, a identifié son importance historique. L’utilisation du hangul, peu familière aux archivistes occidentaux, a contribué à son oubli. Cette redécouverte souligne la nécessité d’explorer les archives étrangères pour enrichir la mémoire coréenne.
Réactions des communautés coréennes : fierté, débats et curiosité
Sur les forums comme DC Inside, FM Korea ou Naver, les internautes expriment leur fierté face à l’esprit réformateur de Kim Ok-gyun et à l’utilisation du hangul comme symbole d’identité. Certains soulignent la portée de la lettre pour affirmer l’indépendance coréenne, tandis que d’autres débattent du legs de Kim, entre audace et conséquences du coup manqué. Les blogs Naver et Tistory appellent à intensifier la recherche dans les archives étrangères et saluent la reconnaissance croissante de l’histoire coréenne à l’international.
Contexte culturel : le hangul et la passion pour l’histoire coréenne
Pour les lecteurs étrangers, il est essentiel de comprendre la portée du hangul dans ce contexte. Au XIXe siècle, il était perçu comme un alphabet populaire, rarement utilisé dans les documents officiels. Kim Ok-gyun, en choisissant le hangul, anticipait le rôle central que la langue coréenne jouerait dans la construction de l’identité nationale. Aujourd’hui, le hangul est devenu un motif de fierté et d’engouement, notamment chez les jeunes Coréens et les amateurs de culture coréenne dans le monde.
La lettre et l’identité coréenne moderne
Ce document n’est pas qu’un artefact historique : il symbolise la quête d’autodétermination de la Corée. La lettre témoigne de la volonté des réformateurs de nouer des alliances internationales et de s’inspirer des expériences étrangères. Adressée à Parkes, figure majeure de la diplomatie asiatique, elle illustre l’insertion de la Corée dans les réseaux mondiaux du XIXe siècle et son désir d’être reconnue comme nation indépendante.
Perspectives : quel impact pour les études coréennes ?
Cette découverte incite chercheurs et passionnés à explorer d’autres archives internationales à la recherche de documents similaires. L’université de Cambridge prévoit de numériser la lettre et de la rendre accessible aux chercheurs du monde entier. Ces trouvailles enrichissent la compréhension de l’histoire coréenne et stimulent l’intérêt mondial pour la culture et l’identité de la Corée, notamment auprès des jeunes générations et du public international.
Découvrir plus

Pourquoi votre tête vous fait-elle plus mal les jours de repos ? La vérité inattendue sur le café et la migraine du week-end
Si vous souffrez de maux de tête le week-end, il se pourrait que l'arrêt soudain du café en soit la cause. Découvrez comment la caféine agit sur vos vaisseaux sanguins, pourquoi l'abstinence provoque des migraines et comment la communauté coréenne gère ce phénomène.

Toyota frappe fort au Mans : le GR LH2 Concept ouvre la voie à la course à l’hydrogène
Toyota dévoile le GR LH2 Concept, une voiture de course hybride à hydrogène, juste avant les 24 Heures du Mans. Ce modèle marque 40 ans d’histoire Toyota au Mans et incarne la fusion entre passion du sport auto et innovation écologique.