À la découverte de Jang Myung-bo, l as des 30 victoires

Origines multiculturelles et début au Japon

Sachez que Jang Myung-bo est né en 1950 dans la préfecture de Gunma sous le nom de Fukushi Hiroaki, fils d un père coréen et d une mère japonaise. Sans nationalité à ses débuts il ne pouvait pas participer au draft nippon, ce qui l a poussé à rejoindre les Yomiuri Giants comme agent libre à 19 ans. Après quelques saisons à Nankai Hawks il obtient la naturalisation en 1974 et devient un élément clé des Hiroshima Toyo Carp, menant le club à ses premiers titres en 1979 et 1980. Sur Naver plusieurs blogs saluent sa discipline et sa capacité à naviguer entre deux cultures tout en forgeant un caractère de compétiteur

La saison légendaire de 1983

En 1983 Sammi Superstars lui propose un contrat record combinant primes, appartement et véhicule de luxe, un pactole inimaginable à l époque. Et quelle réponse il offre sur le terrain avec 427,1 innings lancés, 30 victoires, 36 matchs complets et 220 retraits sur des prises. Ses lancers psychologiques, balles de déstabilisation et gestes provocateurs ont électrisé les stades coréens et mis la presse en émoi. KBS et Newsis ont exalté sa résistance incroyable tandis que les forums Daum et Clien débordaient de débats sur l exploitation des pitchers. Sur Tistory les fans louent sa performance titanesque et dénoncent encore le non versement des bonus promis

Le revers de la médaille et le déclin

Malheureusement ce surmenage a eu un prix très lourd. Dès 1984 son corps a commencé à fléchir avec un bilan de 13 victoires pour 20 défaites, et 11 victoires pour 25 défaites en 1985, record de défaites en une saison. Transféré chez Binggrae en 1986 il n a gagné qu un match contre 18 défaites avant d être libéré. Les amateurs sur Clien et Daum regrettent amèrement l absence de limite de charge et pointent du doigt les dirigeants pour ne pas avoir protégé leur star. Ce chapitre a alimenté les réflexions sur l importance de la gestion médicale et de la santé mentale des athletes

Vie après baseball et héritage

Après sa retraite Jang Myung-bo a connu des difficultés fiscales et des ennuis judiciaires liés à la drogue et au jeu, le contraignant à rester en Corée jusqu en 1991. De retour au Japon il a enchaîné petits boulots de sécurité, chauffeur de taxi et gardien de nuit avant de succomber aux complications liées à ses addictions en 2005. Pourtant son esprit combatif reste vivace dans la mémoire des supporters. Sur Naver des tributs annuels rappellent ses innovations tactiques et son impact sur le style de pitch en Corée. Quelle leçon ! même les exploits les plus fous peuvent cacher des fragilités humaines