Qui a tué la propriétaire ? L’énigme du meurtre dans le sex-shop de Busan relancée par 'Enquête Exclusive'

Une nuit tragique à Busan : le crime qui a choqué la Corée
Saviez-vous qu’un des meurtres les plus mystérieux et choquants de Corée a eu lieu dans un simple sex-shop de Busan ? Le 13 février 2004, Lee Jung-sook (pseudonyme), qui travaillait sans relâche pour subvenir aux besoins de sa famille, a été retrouvée assassinée dans sa boutique de Chungmu-dong. Ce soir-là, elle a raccroché le téléphone avec une amie, expliquant qu’un client venait d’entrer. Inquiète de ne plus avoir de nouvelles, une connaissance s’est rendue sur place après minuit et a découvert son corps sans vie. La boutique était en désordre, les lumières allumées, des traces de sang partout. La victime, partiellement dénudée, présentait de violents coups au visage et la cause du décès a été identifiée comme une strangulation. Le caractère brutal et la mise en scène du corps ont immédiatement suscité l’effroi dans tout le pays, en particulier chez les femmes commerçantes.
Une enquête dans l’impasse : indices effacés et ADN manquant

Dès le début, la police a compris qu’il ne s’agissait pas d’un crime ordinaire. Aucun ADN ni empreinte digitale exploitable n’a pu être relevé sur les lieux. L’absence de sous-vêtements et l’exposition du corps laissaient penser à un mobile sexuel, mais aucune trace de sperme n’a été détectée. Le désordre de la boutique et le traitement du corps suggéraient un auteur au profil psychologiquement troublant. Malgré des efforts considérables, l’enquête n’a abouti à aucune piste solide, laissant le crime non résolu et la communauté dans l’angoisse.
Confessions de tueurs en série : Yu Young-cheol et Lee Du-hong
Des années plus tard, deux tueurs en série tristement célèbres sont venus brouiller les pistes. Yu Young-cheol, qui a tué plus de 20 personnes entre 2003 et 2004, a avoué avoir assassiné un homme gérant un sex-shop et aurait pu commettre d’autres crimes non déclarés à Busan durant une période de latence. De son côté, Lee Du-hong (pseudonyme), dont l’histoire a inspiré le film 'Le Roi de la drogue', a également avoué par écrit le meurtre de la propriétaire du sex-shop alors qu’il était en prison. Lee avait déjà étranglé une employée de boîte de nuit dans le même immeuble que la boutique. Pourtant, les deux confessions comportaient de nombreuses incohérences et leur ADN ne correspondait pas aux indices retrouvés. Était-ce une quête de notoriété ou la vérité cachée ?
De nouveaux indices : lunettes et bouton, vers un suspect inconnu

La récente émission 'Enquête Exclusive' a ravivé l’intérêt pour l’affaire en mettant en avant des indices médico-légaux négligés. Parmi les objets retrouvés, une paire de lunettes bon marché avec une correction d’astigmatisme très forte et un bouton bleu provenant probablement d’une chemise de marque. Les experts estiment désormais que le meurtrier serait un homme de 40 à 50 ans, souffrant d’un fort astigmatisme, probablement un employé de bureau vu les traces de vêtements et de chaussures. Ce nouveau portrait-robot relance l’enquête vers un suspect inconnu, loin des tueurs en série déjà identifiés. Les progrès scientifiques et la mobilisation du public pourraient enfin permettre de résoudre cette énigme.
Réactions des communautés et des médias : peur, stigmatisation et quête de justice
Le meurtre du sex-shop de Busan a profondément marqué la société coréenne. Sur les forums comme DC Inside, Theqoo ou Nate Pann, les internautes expriment leur colère face à l’absence de progrès et leur inquiétude pour la sécurité des femmes travaillant seules. Beaucoup dénoncent la stigmatisation subie par les travailleuses du secteur pour adultes, estimant que les préjugés sociaux ont freiné l’enquête. Les débats sont vifs sur la crédibilité des confessions des tueurs, certains soupçonnant un complot, d’autres exigeant des preuves scientifiques. L’affaire est devenue un symbole des discussions sur la sécurité des femmes, les limites de la police des années 2000 et la protection des travailleurs marginalisés.
Contexte culturel : pourquoi ce crime fascine la Corée et l’étranger
Pour les lecteurs internationaux, il est essentiel de comprendre le contexte culturel coréen. Les sex-shops, surtout tenus par des femmes, sont stigmatisés, et les crimes contre leurs propriétaires reçoivent souvent moins de compassion. L’affaire reflète aussi une angoisse plus large sur la sécurité publique et la confiance dans la police, exacerbée par une vague de crimes violents dans les années 2000. La fascination persistante, entretenue par 'Enquête Exclusive', révèle la peur de la violence cachée et la vulnérabilité des citoyens ordinaires. L’implication de deux des plus grands tueurs en série du pays ne fait qu’ajouter à la légende noire.
L’espoir du numérique : la science peut-elle résoudre les cold cases ?
Grâce à la médiatisation et à la popularité du true crime, l’espoir renaît : l’analyse ADN avancée et le profilage numérique pourraient enfin percer le mystère. 'Enquête Exclusive' appelle à réexaminer toutes les preuves, y compris les lunettes et le bouton, et encourage toute personne détenant des informations à se manifester. Producteurs et téléspectateurs sont déterminés à ne pas laisser la victime sombrer dans l’oubli. Alors que la Corée poursuit son combat contre les violences de genre et pour la réforme de la justice, le meurtre du sex-shop de Busan reste un rappel glaçant du chemin à parcourir.
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