Pourquoi le soutien américain à la GHF à Gaza provoque-t-il un tollé mondial ?

Les États-Unis débloquent des fonds pour la GHF : un tournant dans la crise de Gaza

Saviez-vous que, pour la première fois, les États-Unis ont officiellement approuvé un financement de 30 millions de dollars pour la Fondation humanitaire de Gaza (GHF) ? L’annonce, faite le 26 juin 2025, marque un changement radical dans la politique d’aide à Gaza. Selon Tommy Pigott, porte-parole du Département d’État, la GHF « distribue de la nourriture de façon remarquable » et mérite « éloges et soutien ». Pourtant, cette décision déclenche une vague de critiques, tant sur la scène internationale qu’au sein des communautés locales, en raison de la gestion contestée de la fondation, soutenue par Israël et les États-Unis.

Qu’est-ce que la GHF et pourquoi est-elle si controversée ?

La GHF est une organisation privée créée en février 2025 et enregistrée aux États-Unis. Elle a pour mission de distribuer de l’aide alimentaire dans la bande de Gaza, où plus de deux millions d’habitants vivent sous blocus total depuis mars. Contrairement aux agences traditionnelles, la GHF travaille avec des sociétés de sécurité privées américaines, dont UG Solutions, et collabore étroitement avec l’armée israélienne. Cette militarisation de l’aide a été vivement dénoncée par l’ONU, Médecins sans frontières (MSF), et plus de 200 ONG, qui accusent la GHF de violer les principes humanitaires fondamentaux et de mettre la vie des civils en danger.

Des distributions meurtrières : chaos et violence sur le terrain

Depuis le début des opérations de la GHF fin mai 2025, la distribution de l’aide est marquée par des scènes de chaos et de violence. Selon le ministère de la Santé de Gaza et plusieurs ONG, plus de 500 Palestiniens ont été tués et près de 4 000 blessés lors de distributions, souvent par des tirs de l’armée israélienne ou de mercenaires américains employés par la GHF. Des témoignages et vidéos authentifiés montrent des civils fuyant les balles et les grenades assourdissantes, parfois sans aucune menace réelle. MSF dénonce un « simulacre de distribution alimentaire » qui force les Palestiniens à choisir entre la faim et la mort.

Réactions internationales : condamnation, boycott et appels à l’arrêt

La communauté internationale réagit avec indignation. Plus de 200 ONG ont publié une tribune demandant la fin immédiate du programme GHF, qu’elles accusent d’avoir causé plus de 500 morts en quatre semaines. L’ONU et les principales organisations humanitaires refusent de collaborer avec la fondation, appelant à un retour à l’ancien système coordonné par les agences onusiennes, jugé plus transparent et sécurisé. Même Médecins sans frontières demande le démantèlement de la GHF, qualifiant ses actions de « massacre déguisé en aide humanitaire ».

La position américaine et la fracture des récits

Malgré les critiques, les États-Unis défendent la GHF. Selon le Département d’État, la fondation aurait distribué plus de 46 millions de repas et empêché le détournement de l’aide par le Hamas. Pourtant, des enquêtes indépendantes et des rapports de l’ONU contestent ces affirmations, soulignant que la militarisation de l’aide aggrave la souffrance des civils et transforme l’aide humanitaire en instrument politique. Les responsables américains affirment que la GHF est « la seule option viable » face à l’effondrement des canaux traditionnels, mais la majorité des acteurs humanitaires jugent ce modèle dangereux et inefficace.

Réactions des communautés coréennes et internationales : indignation et scepticisme

Sur les forums coréens comme DC Inside, Naver ou Daum, les internautes expriment colère et inquiétude face au nombre élevé de morts civiles. Beaucoup dénoncent l’éthique douteuse d’une organisation associée à autant d’incidents mortels. Certains, toutefois, estiment que la GHF pourrait être la seule façon d’acheminer de l’aide, vu l’effondrement des réseaux classiques. À l’international, les réactions oscillent entre soutien pragmatique et rejet catégorique, la plupart des ONG insistant sur la nécessité d’un retour à une aide neutre et sécurisée.

Contexte culturel : pourquoi ce débat intéresse les fans internationaux ?

Pour les lecteurs étrangers, il faut comprendre que Gaza est sous blocus depuis plus de 18 ans, avec des crises humanitaires récurrentes. Le contrôle de l’aide humanitaire est un enjeu politique et éthique majeur, où la neutralité et la protection des civils devraient primer. Le cas de la GHF illustre la tension entre urgence humanitaire et intérêts militaires, et montre comment l’aide peut devenir un champ de bataille. Pour les fans de culture coréenne ou d’actualité internationale, cette affaire est un exemple extrême de la politisation de l’aide.

Quel avenir pour la GHF et l’aide à Gaza ?

En juillet 2025, l’avenir de la GHF reste incertain. Malgré la possibilité d’un financement supplémentaire par les États-Unis, la pression internationale et le nombre croissant de victimes pourraient forcer un changement de stratégie. Les ONG et l’ONU réclament le retour à un système de distribution neutre et sécurisé. Pour la population de Gaza, la situation est dramatique : ils doivent choisir entre la faim et le risque de mort. L’issue de ce « laboratoire humanitaire » sera observée de près par le monde entier.