Pouvoir absolu du parquet en Corée ? Le cri d’alerte de Han Dong-soo secoue le pays

Jul 12, 2025
Actualités
Pouvoir absolu du parquet en Corée ? Le cri d’alerte de Han Dong-soo secoue le pays

Pourquoi Han Dong-soo réclame-t-il la séparation des pouvoirs du parquet ?

Saviez-vous qu’en Corée du Sud, le parquet détient à la fois le pouvoir d’enquêter et celui d’accuser ? Le 7 juin 2025, Han Dong-soo, ancien chef de l’inspection du Parquet suprême, s’est rendu à Gwangju pour donner une conférence passionnée sur la nécessité de diviser ces pouvoirs. Selon lui, la concentration de l’autorité mène inévitablement à des abus et à la corruption. Ses propos, relayés par Newsis, Yonhap et d’autres médias, ont ravivé un débat national sur le futur du système judiciaire coréen. Han, fort de son expérience au cœur du système, insiste : seule une séparation claire des fonctions d’enquête et d’accusation peut protéger les droits humains et empêcher les manipulations politiques.
Ce débat n’est pas nouveau, mais la légitimité de Han et les récents scandales lui donnent une nouvelle ampleur.

Comment fonctionne aujourd’hui le système judiciaire coréen ?

관련 이미지

Pour comprendre la proposition de Han Dong-soo, il faut connaître la structure actuelle. En Corée du Sud, le parquet peut à la fois enquêter et engager des poursuites, contrairement à de nombreux pays occidentaux où ces rôles sont séparés. Depuis des décennies, réformateurs et critiques dénoncent ce système, estimant qu’il facilite l’abus de pouvoir et l’ingérence politique. Han propose que la police et une nouvelle agence indépendante mènent les enquêtes, tandis qu’un parquet distinct se chargerait uniquement des poursuites et des procès. Il suggère aussi que les affaires de corruption soient traitées par un organe indépendant comme le Bureau d’enquête sur la corruption des hauts fonctionnaires (CIO).
Des sources comme The Korea Herald et Hankyoreh expliquent que ce modèle s’inspire de la France post-révolutionnaire, où la séparation des pouvoirs était essentielle pour éviter la tyrannie.

Des affaires récentes qui attisent la polémique

Han Dong-soo ne parle pas que de théorie. Il cite des affaires récentes où la concentration du pouvoir au sein du parquet aurait mené à des injustices. Il évoque notamment les enquêtes et procès contre d’anciens présidents et figures politiques comme Kim Dae-jung, Han Myeong-sook et Lee Jae-myung, perçus par beaucoup comme politiquement motivés. Des médias tels que JoongAng Ilbo et KBS ont relayé l’inquiétude du public face au manque de transparence dans les décisions du parquet. L’opacité autour des fonds spéciaux et des dossiers d’enquête n’a fait qu’accroître la méfiance. Han affirme que, sans réforme structurelle, ces problèmes persisteront.

Réactions des communautés : soutien ou scepticisme ?

Si vous explorez les forums coréens comme DC Inside, Theqoo, Nate Pann, Instiz, Naver, Daum, FM Korea et PGR21, vous trouverez des milliers de commentaires sur la proposition de Han Dong-soo. Certains internautes la soutiennent fermement, estimant que le parquet a trop de pouvoir et que la séparation est urgente. Parmi les commentaires positifs, on lit souvent : Enfin quelqu’un de l’intérieur ose parler ou Il faut de la transparence et de la responsabilité.
D’autres sont sceptiques ou opposés : Cela ne fera que ralentir les enquêtes ou Les politiciens veulent affaiblir le parquet pour se protéger. Cette diversité d’opinions reflète une profonde méfiance envers le système judiciaire et les élites politiques. Les blogs sur Naver et Tistory reprennent ces positions, mettant en garde contre des conséquences inattendues et soulignant la nécessité d’un équilibre.

Culture et contexte : pourquoi la réforme est-elle si sensible en Corée ?

Pour les lecteurs internationaux, il est essentiel de comprendre le contexte historique et culturel. Le système légal coréen a été influencé par le colonialisme et les régimes autoritaires du XXe siècle, où le parquet servait d’outil de l’État pour réprimer la dissidence. Même après la démocratisation, la perception d’un parquet tout-puissant et peu contrôlé persiste.
Les réformateurs comme Han Dong-soo estiment qu’une vraie démocratie exige qu’aucune institution ne détienne un pouvoir absolu. Ce message trouve un écho particulier chez les jeunes, plus sensibles à la justice et à la transparence. À l’inverse, de nombreux aînés craignent qu’affaiblir le parquet ne rende la lutte contre la corruption et le crime organisé plus difficile. Comprendre ces clivages générationnels et historiques est crucial pour saisir l’ampleur du débat.

Couverture médiatique et blogs : le pouls de l’opinion publique

Une revue de plus de dix articles récents et de nombreux blogs montre que le débat est omniprésent. Newsis, Yonhap et The Korea Times ont publié des analyses approfondies sur les propositions de Han, citant aussi bien les partisans que les détracteurs. Sur Naver et Tistory, les blogueurs partagent des expériences personnelles, comparent avec d’autres systèmes et spéculent sur les motivations politiques derrière la réforme.
Beaucoup saluent le courage de Han, tandis que d’autres doutent qu’un changement soit possible vu la culture judiciaire enracinée. Certains billets deviennent viraux, générant des débats animés dans les commentaires. Le consensus ? Les Coréens sont divisés, mais la plupart s’accordent sur la nécessité d’une plus grande transparence et d’un meilleur contrôle.

Quel avenir pour la réforme judiciaire en Corée ?

Et maintenant ? Le débat lancé par Han Dong-soo ne faiblit pas. Les législateurs subissent la pression d’envisager de nouvelles lois, et des groupes civils organisent forums et pétitions. Les observateurs internationaux suivent de près, car l’expérience coréenne pourrait inspirer d’autres pays.
Pour les passionnés de culture et de politique coréenne, c’est un moment charnière. L’issue façonnera non seulement le système judiciaire, mais aussi la lutte plus large pour la démocratie et la justice en Corée. Que l’on adhère ou non à la vision de Han, une chose est sûre : la conversation sur le pouvoir, la responsabilité et la réforme ne fait que commencer.

Han Dong-soo
parquet
Corée du Sud
réforme judiciaire
séparation des pouvoirs
corruption
droits humains
communauté en ligne
police
système judiciaire
transparence

Découvrir plus

Vers la liste