Jipshinnamul : L’herbe sauvage coréenne qui cible les cellules cancéreuses – Faut-il vraiment la ramasser ?

Jun 21, 2025
Santé
Jipshinnamul : L’herbe sauvage coréenne qui cible les cellules cancéreuses – Faut-il vraiment la ramasser ?

Présentation de la jipshinnamul : une herbe omniprésente en Corée

Saviez-vous que la jipshinnamul, aussi appelée Agrimonia pilosa ou 선학초, pousse partout en Corée ? Cette plante vivace de la famille des Rosacées orne les champs, les sentiers et les bords de forêt. Sa tige velue, ses feuilles composées et ses fleurs jaunes en grappes la rendent facilement reconnaissable. Les Coréens la consomment crue, blanchie, en soupe ou dans le riz, ce qui en fait un ingrédient polyvalent et traditionnel.

Un remède ancestral au cœur de la culture coréenne

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Depuis l’époque Joseon, la jipshinnamul occupe une place de choix dans la médecine populaire coréenne. Elle est réputée pour arrêter les saignements, traiter les inflammations et soulager la douleur. Son surnom, 'herbe sandale de paille', vient de ses graines crochues qui s’accrochent aux chaussures. Dans les anciens textes médicaux, elle est souvent prescrite en décoction pour accompagner les traitements du cancer et d’autres maladies chroniques.

La science moderne confirme-t-elle l’effet anticancer ?

Des études récentes menées en Corée et en Asie ont mis en évidence la capacité des extraits de jipshinnamul à inhiber la croissance de cellules cancéreuses du foie, des poumons, de l’estomac, du côlon et du col de l’utérus, tout en épargnant les cellules saines. Une recherche de 2009 a montré que l’administration orale de l’extrait ralentissait significativement la croissance tumorale chez la souris. Les composés actifs, comme les flavonoïdes, les tanins et les polyphénols, favorisent l’apoptose (mort cellulaire programmée) des cellules cancéreuses. D’autres études ont isolé des molécules spécifiques à fort potentiel anticancéreux.

Des bienfaits multiples au-delà du cancer

La jipshinnamul n’est pas seulement une plante anticancer. Elle est également reconnue pour ses effets antioxydants, sa capacité à améliorer la gastrite, à protéger la muqueuse gastrique et à soulager diverses inflammations. En médecine populaire, on la prépare en infusion ou en plat mijoté. Elle est aussi vantée pour renforcer l’immunité, réguler la glycémie et même pour ses propriétés antivirales, notamment contre le SARS-CoV-2 selon des études coréennes récentes.

Réactions des communautés coréennes : entre enthousiasme et prudence

Sur les forums coréens comme Theqoo, Nate Pann, Instiz ou Naver, les avis sont partagés. Beaucoup saluent la jipshinnamul comme une 'herbe miracle', partageant des témoignages sur la santé de proches. D’autres préfèrent rappeler que son goût amer et ses potentiels effets secondaires (nausées, vertiges) imposent la modération. Certains internautes expriment leur scepticisme face à l’engouement, soulignant l’importance de ne pas substituer la médecine conventionnelle.

Contexte culturel : les herbes sauvages dans la vie coréenne

Pour les lecteurs étrangers, il est essentiel de comprendre que les herbes sauvages comme la jipshinnamul font partie intégrante de la culture culinaire et médicinale coréenne. Récoltée au printemps, elle symbolise le lien avec la nature et la transmission familiale du savoir. Malgré les preuves scientifiques prometteuses, elle ne remplace pas un traitement médical classique. Il est conseillé de consulter un professionnel avant toute consommation régulière.

Conseils de consommation et précautions

La jipshinnamul est disponible fraîche sur les marchés coréens ou à l’état sauvage. On recommande d’en consommer 10 à 15 g par jour en décoction ou en plat. Il est important de bien laver les feuilles et de commencer par de petites quantités. Les personnes allergiques, enceintes ou sous traitement médical doivent demander conseil à un spécialiste. Un excès peut provoquer des troubles digestifs ou des palpitations.

Conclusion : la jipshinnamul, entre héritage et modernité

La jipshinnamul incarne la rencontre entre la sagesse populaire et la recherche scientifique. Son parcours, de simple herbe des champs à complément santé potentiel, reflète la richesse du patrimoine naturel coréen. Pour les passionnés de santé naturelle et de culture coréenne, elle offre un exemple fascinant de la puissance des remèdes naturels, à condition de les utiliser avec discernement.

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