Dissolution de l’unité spéciale de la police après 200 jours : l’enquête sur la loi martiale passe au procureur spécial

Jul 8, 2025
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Dissolution de l’unité spéciale de la police après 200 jours : l’enquête sur la loi martiale passe au procureur spécial

Dissolution de l’unité spéciale : un tournant dans l’enquête

Saviez-vous qu’après 200 jours d’investigations intensives, l’unité spéciale de la police sud-coréenne dédiée à l’affaire de la loi martiale du 3 décembre a été officiellement dissoute le 26 juin 2025 ? Créée seulement trois jours après la déclaration controversée de la loi martiale, cette unité, composée de 150 membres, symbolisait la volonté nationale de faire la lumière sur l’une des crises politiques les plus marquantes du pays. Désormais, le dossier passe entre les mains du procureur spécial, marquant une nouvelle étape dans la quête de vérité.

Chronologie : de la loi martiale à la prise en main par le procureur spécial

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Le 3 décembre 2024, le président Yoon Suk Yeol proclame la loi martiale à la télévision, provoquant un choc dans la société coréenne. Dès le 6 décembre, une équipe spéciale de la police est formée, puis élargie à 150 enquêteurs le 8 décembre. En novembre 2024, la police frappe fort en arrêtant Jo Ji-ho, chef de l’Agence nationale de la police, et Kim Bong-sik, ancien chef de la police de Séoul, sous l’accusation de participation à une insurrection. Ces arrestations marquent l’engagement de la police à enquêter sans tabou, y compris sur ses propres dirigeants.
Au fil des mois, l’unité mène des perquisitions, des analyses numériques et saisit le fameux carnet de Roh Sang-won, pièce maîtresse du dossier. Le 26 juin 2025, suite à la demande du procureur spécial, l’unité transmet tous les documents et se dissout, refermant un chapitre historique.

Le carnet Roh Sang-won : pièce centrale et révélations troublantes

Roh Sang-won, ancien commandant du renseignement, devient la figure clé de l’enquête après son arrestation et la découverte de son carnet personnel. Ce document, bien plus qu’un simple journal, contiendrait des plans détaillés pour étendre la loi martiale, réprimer l’opposition et même des stratégies pour provoquer une attaque nord-coréenne près de la ligne de démarcation (NLL).
La révélation du contenu du carnet a enflammé les débats, beaucoup y voyant la preuve d’une tentative de coup d’État orchestrée, avec des listes de personnalités politiques, journalistes et juges à arrêter. Les discussions sur les forums coréens ont été intenses, certains comparant la situation aux heures sombres de l’histoire coréenne.

Réactions des communautés en ligne : entre scepticisme et indignation

Les communautés coréennes sur DC Inside, Theqoo, Pann, Instiz ou encore sur les blogs Naver et Daum ont vibré au rythme de l’enquête. Beaucoup doutaient de l’impartialité de la police enquêtant sur ses propres chefs, tandis que d’autres saluaient le courage des arrestations. Parmi les commentaires les plus populaires :
• « Est-ce vraiment la démocratie si la police doit arrêter ses propres dirigeants ? »
• « Enfin, les puissants sont tenus responsables. »
• « Le carnet de Roh Sang-won, c’est digne d’un thriller ! »
• « Il faudrait des observateurs internationaux, l’affaire est trop importante. »
Certains dénonçaient une enquête politisée, d’autres réclamaient une investigation encore plus approfondie, surtout avec l’arrivée du procureur spécial.

Pourquoi l’unité spéciale a-t-elle été dissoute ? Que va-t-il se passer ?

La dissolution de l’unité n’est pas un échec, mais une étape logique : la loi impose que le dossier soit transféré au procureur spécial dès sa nomination. L’Assemblée nationale avait déjà adopté une loi pour garantir une enquête indépendante, évitant les conflits d’intérêts potentiels. Désormais, le procureur spécial se concentre sur des chefs d’accusation lourds, comme l’insurrection et l’abus de pouvoir visant l’ex-président Yoon et ses proches. L’équipe du procureur convoque hauts fonctionnaires, reconstitue les chronologies et analyse les preuves numériques, dont le carnet Roh Sang-won et les communications entre l’armée et la police.

Contexte culturel : pourquoi cette affaire secoue la société coréenne

Pour comprendre la portée de cette affaire, il faut se souvenir de l’histoire coréenne, marquée par des coups d’État et des périodes de loi martiale. Les souvenirs du soulèvement de Gwangju en 1980 et des régimes autoritaires de Park Chung-hee ou Chun Doo-hwan restent vifs. L’incident du 3 décembre a ravivé la crainte d’une démocratie fragile et du danger d’un pouvoir exécutif sans contrôle.
Pour les lecteurs étrangers, c’est une fenêtre sur la façon dont la Corée moderne affronte son passé et ses tempêtes politiques actuelles. Les débats passionnés sur les blogs et forums, où se côtoient militants politiques et fans de K-pop, montrent à quel point ces événements touchent la société dans son ensemble.

Actualités récentes (au 13 juin 2025)

Les dernières nouvelles confirment que l’enquête du procureur spécial s’accélère. L’ex-président Yoon a été convoqué pour interrogatoire, de nouveaux chefs d’accusation sont envisagés, dont l’abus d’autorité. Les soupçons de destruction ou manipulation de preuves, ainsi que le rôle du Service national du renseignement et de la Commission électorale, sont également examinés.
Le public continue de suivre l’affaire de près sur les blogs et forums, décortiquant chaque révélation. Le sort des accusés, l’issue de l’enquête et les conséquences pour la démocratie coréenne restent en suspens.

L’importance des blogs et des communautés numériques en Corée

Les lecteurs étrangers seront peut-être surpris par l’engagement des Coréens sur les plateformes en ligne. Les blogs Naver, Tistory ou DC Inside ne sont pas de simples espaces de loisirs, mais de véritables arènes de débat politique et de journalisme citoyen. Pendant l’enquête, les blogueurs publiaient des analyses en temps réel, des commentaires juridiques et même des mèmes satiriques sur les figures politiques.
Ce militantisme numérique est une caractéristique forte de la société civile coréenne et a joué un rôle clé pour informer le public et exiger des comptes aux autorités.

Perspectives : quel avenir pour l’enquête sur la loi martiale ?

Avec la dissolution de l’unité spéciale et la prise en main par le procureur spécial, tous les regards se tournent vers les prochains mois. Y aura-t-il des inculpations de hauts responsables ? Les institutions démocratiques coréennes résisteront-elles à la pression ? Quelles leçons le monde tirera-t-il de ce drame politique et judiciaire inédit ?
Une chose est sûre : l’affaire du 3 décembre est devenue un moment charnière pour la démocratie coréenne, dont les répercussions se feront sentir pendant des années.

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