Sommet de l’OTAN 2025 : La Corée vraiment isolée ? Pourquoi Japon et Australie ont aussi décliné

Jun 23, 2025
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Sommet de l’OTAN 2025 : La Corée vraiment isolée ? Pourquoi Japon et Australie ont aussi décliné

Un sommet sous tension : le contexte géopolitique inédit de 2025

Saviez-vous que le sommet de l’OTAN 2025 à La Haye s’annonçait comme l’un des plus tendus de la décennie ? Entre la guerre persistante en Ukraine, les frappes américaines sur des sites nucléaires iraniens et la pression croissante sur les alliés pour augmenter leurs dépenses militaires, l’ambiance était électrique. Les États-Unis, sous la présidence Trump, exigeaient que les membres de l’OTAN consacrent 5 % de leur PIB à la défense, une demande jugée irréaliste par beaucoup. Cette pression a contribué à des hésitations et des absences remarquées parmi les partenaires de l’Indo-Pacifique, notamment la Corée du Sud, le Japon et l’Australie.

La Corée du Sud : une absence très commentée, mais pas isolée

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Le 23 juin, la présidence sud-coréenne a officialisé la non-participation du président Lee Jae-myung au sommet de l’OTAN, invoquant l’incertitude liée à la situation au Moyen-Orient et des priorités nationales urgentes. Cette décision a suscité des critiques virulentes de la part du parti d’opposition (People Power Party), qui y a vu une occasion manquée de renforcer les liens avec les démocraties occidentales et de rencontrer Donald Trump. Pourtant, le bureau présidentiel a souligné que la Corée serait représentée par le conseiller à la sécurité nationale, Wi Sung-lac, et que la diplomatie coréenne restait active malgré l’absence du chef de l’État.

Japon et Australie : des choix similaires pour des raisons comparables

Le Japon, qui avait participé à tous les sommets de l’OTAN depuis 2022, a également annulé la venue de son Premier ministre Shigeru Ishiba, préférant envoyer le ministre des Affaires étrangères Takeshi Iwaya. Selon plusieurs médias japonais, cette décision s’explique par l’annulation probable d’une réunion bilatérale avec Donald Trump et la non-tenue d’une session IP4 (le groupe Indo-Pacifique composé de la Corée, du Japon, de l’Australie et de la Nouvelle-Zélande). L’Australie a suivi la même voie : le Premier ministre Anthony Albanese a laissé la place à son vice-premier ministre et ministre de la Défense, Richard Marles, citant les tensions internationales et la nécessité de gérer des dossiers internes sensibles.

Réactions des communautés coréennes en ligne : entre pragmatisme et inquiétude

Sur les forums coréens comme DC Inside, FM Korea, Naver ou Daum, les internautes se sont déchaînés. Certains soutiennent la décision du gouvernement, estimant qu’il est raisonnable de ne pas exposer le président à des risques inutiles en pleine crise internationale. D’autres, plus critiques, craignent que la Corée ne perde en influence sur la scène mondiale. Un commentaire typique : « Ce n’est pas le moment de faire de la figuration quand le monde est en feu. » D’autres regrettent la perte d’une occasion de dialogue direct avec Trump, surtout dans un contexte où les droits de douane et la présence militaire américaine en Corée sont en jeu.

L’IP4 et l’extension de l’OTAN en Asie : une dynamique remise en question

Depuis 2022, l’OTAN a cherché à renforcer ses liens avec les partenaires de l’Indo-Pacifique, invitant la Corée, le Japon, l’Australie et la Nouvelle-Zélande à ses sommets. Mais l’absence des chefs d’État de trois de ces quatre pays en 2025 montre les limites de cette stratégie. Les priorités nationales, la prudence face à la montée des tensions sino-américaines et la crainte de s’aliéner la Chine ou la Russie incitent ces pays à jouer la carte de la flexibilité. Pour les jeunes lecteurs internationaux, cela révèle la complexité de la diplomatie en Asie-Pacifique, où chaque décision est pesée à l’aune des intérêts économiques, sécuritaires et stratégiques.

Perspectives et débats dans la presse et les blogs coréens

Les blogs coréens sur Naver et Tistory, ainsi que les médias comme Yonhap et JoongAng Ilbo, offrent une palette d’analyses : certains saluent le réalisme du gouvernement Lee, d’autres dénoncent une perte d’opportunité pour la Corée. Beaucoup insistent sur le fait que la diplomatie moderne ne se limite pas à la présence physique des chefs d’État, mais à la capacité d’adapter sa stratégie en fonction des crises. Un blogueur résume : « Dans un monde aussi imprévisible, il vaut mieux envoyer un négociateur chevronné qu’un président vulnérable aux coups de théâtre. »

L’avenir de la diplomatie coréenne : entre alliances et autonomie

La séquence du sommet de l’OTAN 2025 marque-t-elle un tournant pour la Corée ? De nombreux experts pensent que oui. Le choix d’envoyer un représentant de haut niveau plutôt que le président témoigne d’une volonté de préserver l’autonomie stratégique tout en restant engagé dans les alliances occidentales. Pour la génération montante, cette affaire est un cas d’école : comment un pays de taille moyenne peut-il naviguer entre les attentes de ses alliés, la pression de ses voisins et les intérêts de sa population ? La réponse, selon la plupart des observateurs, réside dans la flexibilité, le réalisme et l’écoute des signaux du monde.

Conclusion : une absence remarquée, mais pas isolée

En résumé, la Corée du Sud n’est pas la seule à avoir fait le choix de la prudence face à un sommet de l’OTAN sous haute tension. Le Japon et l’Australie ont pris des décisions similaires, révélant une tendance régionale à privilégier la gestion nationale et la flexibilité diplomatique. Pour les lecteurs internationaux, cette histoire est un rappel que derrière chaque absence officielle se cachent des calculs complexes, loin des jugements hâtifs sur l’isolement ou la faiblesse d’un pays.

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