Féminicide à Daegu : un échec de la protection policière face à la violence de harcèlement

Un crime qui bouleverse la Corée : que s'est-il passé à Daegu ?
Saviez-vous qu'un nouveau féminicide lié au harcèlement secoue actuellement la Corée du Sud ? Le 10 juin 2025, à Daegu, un homme de 48 ans a escaladé une conduite de gaz pour pénétrer dans l'appartement d'une femme qu'il harcelait depuis des mois. Malgré des plaintes répétées et la mise en place de mesures de protection par la police, il l'a poignardée à mort avant de prendre la fuite. Ce drame met en lumière les failles du système de protection des victimes dans le pays.
Une cavale de quatre jours et une traque nationale

Après le meurtre, l'agresseur a fui en voiture jusqu'à Sejong, puis s'est caché dans une montagne près de la tombe de ses ancêtres. Pendant quatre jours, la police a mobilisé des drones, des chiens pisteurs et des centaines d'agents, tandis que la population vivait dans la peur. Finalement, il a été arrêté le 14 juin, après avoir tenté de contacter un proche pour demander de l'argent, ce qui a permis à la police de tendre une embuscade près d'un entrepôt à Sejong.
Des mesures de protection insuffisantes et contournées
La victime avait demandé une protection policière : caméra de reconnaissance faciale et montre connectée d'urgence avaient été installées. Pourtant, l'agresseur a contourné ces dispositifs en escaladant la façade. Le cas révèle l'insuffisance des mesures actuelles et relance le débat national sur la nécessité de renforcer la loi et la réactivité policière en matière de harcèlement. En avril, l'homme avait déjà menacé la victime avec une arme, mais le tribunal avait refusé la détention préventive.
Réactions des communautés en ligne : colère et sentiment d'impuissance
Sur les forums coréens comme Theqoo, Nate Pann, Instiz ou DC Inside, les internautes expriment leur indignation et leur tristesse. Beaucoup se demandent : « À quoi sert la protection policière si elle ne fonctionne pas ? » ou « Combien de victimes faudra-t-il avant que la loi change ? ». Certains réclament des peines plus sévères pour les harceleurs, d'autres présentent leurs condoléances à la famille. Sur Naver et Tistory, des blogueurs partagent des témoignages et analysent les failles juridiques, exigeant des réformes urgentes.
Contexte culturel : pourquoi le harcèlement reste un problème structurel en Corée
Pour les lecteurs étrangers, il est essentiel de comprendre que le harcèlement n'est reconnu comme crime grave en Corée que depuis 2021. Pourtant, la loi reste jugée trop laxiste par de nombreux experts et militants. Les tribunaux hésitent à prononcer la détention préventive sans preuve de danger immédiat, et les ressources policières pour protéger les victimes sont limitées. Ce cas relance le débat sur la violence de genre et la nécessité d'une évolution culturelle profonde.
Couverture médiatique et voix des blogs
Les grands médias comme KBS, Chosun Ilbo, Seoul Shinmun et les chaînes d'information ont largement couvert l'affaire, soulignant la traque de l'agresseur et les failles du système. Sur les blogs Naver et Tistory, les auteurs analysent les lacunes de la loi et partagent des conseils pour les victimes. Un blogueur écrit : « On ne peut pas laisser une autre femme devenir une statistique. La loi doit protéger, pas seulement réagir. »
Et maintenant ? Pression pour des réformes et mobilisation sociale
Le suspect a avoué le crime, invoquant la rancœur liée à la plainte déposée par la victime. Il est désormais poursuivi pour meurtre, et la police envisage d'ajouter l'accusation de « meurtre par représailles », passible de peines plus lourdes. L'affaire a accéléré les propositions pour faciliter l'arrestation des harceleurs récidivistes et renforcer la protection des victimes. Les associations féministes et les défenseurs des droits humains réclament des mesures concrètes et des changements structurels.
Réflexion internationale : pourquoi ce drame concerne aussi le monde
Ce cas n'est pas seulement un problème coréen. Dans de nombreux pays, le harcèlement et la violence de genre sont minimisés jusqu'à la tragédie. Le meurtre de Daegu souligne l'urgence de lois plus strictes et de systèmes de protection efficaces. Pour les fans internationaux de la culture coréenne, comprendre ces défis sociaux apporte une vision plus profonde du pays et de ses réalités.
Conclusion : un appel à l'action
La question qui agite la Corée : combien de drames faudra-t-il pour que le système évolue ? Le féminicide de Daegu laisse une cicatrice profonde et pose un défi à la société, à la justice et à la culture coréenne. C'est un rappel que la sécurité réelle exige prévention, action et volonté de changement. La société coréenne, rejointe par les observateurs internationaux, réclame des réponses et surtout des solutions.
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