Divorce en Corée : Que faire si vous découvrez des biens cachés après la séparation ?

Introduction : Le divorce en Corée, une réalité complexe et évolutive
Saviez-vous qu’en Corée du Sud, le divorce est de plus en plus courant mais reste socialement sensible, surtout pour les femmes ? Avec près de 92 000 divorces enregistrés en 2023, la question du partage des biens, et plus encore celle des biens cachés, est au cœur des débats juridiques et sociaux. L’histoire d’une femme découvrant, après la séparation, que son ex-mari possédait des biens immobiliers et des actions non déclarés, met en lumière les défis uniques du système coréen. Pour les étrangers, comprendre ces mécanismes est essentiel pour éviter les pièges et défendre ses droits.
Le cadre légal coréen : division des biens et biens cachés

La loi coréenne (article 839-2 du Code civil) prévoit que chaque époux peut demander le partage des biens acquis pendant le mariage. Depuis 2006, la répartition vise l’égalité, reconnaissant la contribution de chaque conjoint, y compris les tâches ménagères ou l’éducation des enfants. Mais si des biens sont découverts après le divorce, il est possible d’intenter une nouvelle action, à condition de le faire dans les deux ans suivant la séparation. Il faut prouver que ces actifs n’avaient pas été pris en compte lors du jugement initial et qu’ils étaient effectivement dissimulés. La charge de la preuve incombe à celui qui découvre les biens cachés, et les tribunaux coréens sont stricts sur ce point.
Cryptomonnaies et actifs numériques : la nouvelle frontière du partage
Depuis 2018, la justice coréenne reconnaît officiellement le Bitcoin et les autres cryptomonnaies comme des biens matrimoniaux divisibles. Cela signifie que tout actif numérique acquis durant le mariage peut être inclus dans le partage, et les tribunaux peuvent ordonner des enquêtes poussées sur les portefeuilles numériques. Les outils d’analyse blockchain et l’examen des relevés bancaires rendent plus difficile la dissimulation de ces actifs. Les avocats recommandent donc de ne pas négliger cette dimension lors d’un divorce, car la valeur des cryptos peut être significative et difficile à tracer sans expertise.
Procédure et stratégies : comment agir face à des biens cachés ?
En pratique, si vous découvrez un bien caché après le divorce, il est crucial d’agir rapidement. La demande de partage complémentaire doit être déposée dans les deux ans. Il s’agit de rassembler toutes les preuves possibles (relevés bancaires, actes notariés, témoignages) et de solliciter un avocat spécialisé. Si le partage initial comportait une clause de non-recours (équivalent coréen du « 부제소합의 »), elle ne s’applique pas aux biens dont l’existence était inconnue au moment de la signature. Les blogs juridiques coréens insistent sur l’importance de la transparence et de la vigilance dès la négociation du divorce.
Réactions des communautés coréennes : entre empathie, indignation et conseils pratiques
Sur les forums comme TheQoo, Nate Pann ou Instiz, les internautes réagissent vivement aux histoires de biens cachés. Beaucoup expriment de la solidarité envers les femmes lésées, dénoncent le manque d’éthique des conjoints fraudeurs et recommandent de toujours consulter un avocat avant de signer quoi que ce soit. D’autres partagent leurs propres expériences, soulignant la nécessité de vérifier chaque détail financier et de ne jamais faire confiance aux simples promesses. Certains, plus cyniques, estiment que la dissimulation de biens est courante et que le système favorise ceux qui savent manipuler la loi.
Le contexte culturel : la stigmatisation des femmes divorcées et la pression sociale
Malgré la banalisation du divorce, les femmes divorcées restent mal perçues en Corée, quel que soit leur statut social. Beaucoup préfèrent cacher leur situation pour éviter les préjugés ou les avances non désirées, comme le racontent plusieurs témoignages publiés dans Le Monde. Cette stigmatisation influence la manière dont les femmes abordent la négociation du divorce et la revendication de leurs droits. Pour les étrangères, il est important de comprendre cette pression sociale et de s’entourer d’un réseau de soutien.
Conseils pratiques pour les étrangers et résidents : protéger ses droits en Corée
Si vous êtes étranger ou résidez en Corée, voici quelques conseils essentiels :
- Exigez la divulgation complète des biens avant tout accord.
- Faites appel à un avocat spécialisé en droit de la famille coréen.
- Utilisez les outils légaux pour demander une enquête sur les actifs cachés.
- Respectez le délai de deux ans pour toute réclamation.
- Documentez tout par écrit, ne vous fiez pas aux promesses verbales.
Les blogs coréens et les témoignages d’expatriés insistent sur la nécessité d’être proactif et bien informé pour éviter les mauvaises surprises.
Conclusion : vers plus de justice et de transparence dans le divorce coréen
La découverte de biens cachés après le divorce illustre les défis persistants de la société coréenne en matière d’égalité et de transparence. La loi évolue, notamment avec la prise en compte des actifs numériques, mais la responsabilité d’enquêter et de défendre ses droits reste individuelle. Les réactions de la communauté et les ressources en ligne offrent un précieux soutien à celles et ceux qui traversent cette épreuve. Pour garantir une séparation juste, l’information et l’accompagnement juridique sont vos meilleurs alliés.
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