La Corée en flammes : La bataille pour la destitution de Yoon

Mar 15, 2025
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La Corée en flammes : La bataille pour la destitution de Yoon

1. Le contexte politique et la crise constitutionnelle

Le 15 mars 2025, la Corée du Sud fait face à l'un des moments les plus polarisés de son histoire moderne. La procédure de destitution du président Yoon Suk-yeol, motivée par sa déclaration controversée de la loi martiale en 2024, a divisé le pays. Les partis d'opposition, menés par le Parti démocratique, soutiennent que Yoon a violé la Constitution, tandis que ses partisans le défendent comme un leader courageux. La décision finale de la Cour constitutionnelle, attendue pour la semaine prochaine, pourrait redéfinir l'avenir politique de la nation.

2. Méga-manifestations à Séoul : En faveur de la destitution

À Séoul, les manifestations en faveur de la destitution ont rassemblé plus de 100 000 personnes dans des zones comme Gwanghwamun et Anguk. Des groupes civils comme *Action d'urgence pour la démission de Yoon* ont organisé des marches avec des slogans tels que « Yoon doit partir maintenant ! ». Le Parti démocratique a mobilisé 130 de ses législateurs, avec des figures comme Lee Jae-myung, qui a averti : « Si Yoon revient, la Corée sombrera dans le chaos ». La police a estimé une participation de 18 000 personnes à Anguk seulement, bien que les organisateurs aient évoqué des chiffres plus élevés.

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3. La résistance conservatrice : Marches et soutien religieux

De l'autre côté, des groupes conservateurs et religieux comme *Sauver la Corée* ont rassemblé 65 000 personnes à Yeouido et dans d'autres lieux. Des législateurs du parti au pouvoir, comme Kim Ki-hyun et Na Kyung-won, ont prononcé des discours émouvants : « Yoon est un martyr qui protège la démocratie ». Dans des églises comme celle de Jeon Gwang-hoon, la loi martiale a été comparée à « un plan divin », renforçant le soutien parmi les électeurs plus âgés et les communautés chrétiennes.

4. Fractures sociales : Familles et amitiés en conflit

La polarisation a dépassé le cadre politique. Sur les réseaux sociaux, des témoignages comme celui de *@Minji_92* sont devenus viraux : « Mon père et moi ne nous parlons plus ». Des universités comme SNU et KAIST ont été le théâtre de confrontations entre étudiants : certains exigeant un « jugement rapide », tandis que d'autres défendaient « l'ordre constitutionnel ». Des sondages récents montrent que 57 % soutiennent la destitution, mais 38 % la rejettent, reflétant un fossé générationnel et géographique.

5. Opération de sécurité : Barrières et alertes pour les touristes

La Cour constitutionnelle, fortifiée avec des clôtures et 300 policiers, est devenue un symbole de tension. Des touristes étrangers, comme Jefferson de Singapour, ont exprimé leur surprise : « Je n'ai jamais imaginé cette Corée ». La ville a fermé des rues clés pour le marathon du 16 mars, exacerbant le chaos de la circulation. Les autorités ont conseillé d'éviter le centre-ville et d'utiliser les transports en commun.

6. Réactions mondiales et avenir incertain

Alors que les États-Unis et la Chine observent avec inquiétude, les analystes prédisent qu'une destitution pourrait réactiver des élections anticipées. Cependant, si Yoon survit au procès, des protestations plus agressives sont attendues. Comme le résume le politologue Park Cheol-hee : « La Corée est à la croisée des chemins : elle décidera s'il faut pardonner une erreur ou punir un abus de pouvoir ».

Ce conflit, plus qu'un débat juridique, est un miroir des tensions entre tradition et progrès qui définissent la Corée du Sud aujourd'hui. Avec le monde qui observe, la semaine prochaine scellera un chapitre historique.

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